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​Un « Ségur de la santé » sous haute-tension

Un article rédigé par Cédric Bonnefoy - RCF Haute-Loire,  - Modifié le 25 mai 2020
L’exécutif a lancé cette après-midi une grande concertation. Sept semaines pour tirer les leçons de la crise et soigner les maux de l’hôpital public. Mais les syndicats restent sceptiques.
©Stéphane Marcelot ©Stéphane Marcelot

Le président de la République l’avait promis. Au sortir de la crise du coronavirus, un grand plan pour l’hôpital public sera construit. Le coup d’envoi a eu lieu cette après-midi par visioconférence autour du ministre de la Santé Oliver Véran.  « On n’est pas très optimiste sur les débouchés de cette nouvelle consultation » lâche Amandine Rabeyrin, membre de la CGT à l’hôpital Émile Roux du Puy-en-Velay. L’organisation syndicale pointe du doigt les précédents plans « qui n’ont pas abouti à grand-chose ». 
 

Hausse des salaires, réorganisation du temps de travail

Le gouvernement veut aller vite notamment sur deux points clés : l’augmentation des salaires pour le personnel soignant et un assouplissement des 35 heures pour inciter le personnel à travailler plus, pour gagner plus. « C’est purement scandaleux » s’indigne Amandine Rabeyrin. Le gouvernement marche sur des œufs et devra manœuvrer prudemment. Sur l’augmentation des salaires, les revendications sont claires, la CGT veut « 300 euros net de plus par mois et pour tout le monde ». Pas seulement le personnel soignant. Les discussions s’annoncent donc serrées.
 

L’augmentation des effectifs, la priorité

Outre les mesures précédentes, les syndicats, et notamment la CGT demandent plus d’embauches à l’hôpital pour améliorer les conditions de travail. Ça reste aujourd'hui la priorité pour l'organisation syndicale. Rien qu’au centre hospitalier Émile Roux, ça représenterait « 200 équivalent temps plein supplémentaire ».

Les négociations vont donc se poursuivre. Pour mettre la pression sur le gouvernement et montrer leur détermination, les syndicats ont déjà prévu de descendre dans la rue le 16 juin prochain.

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