Le Sénat a adopté en première lecture l’aide universelle d’urgence pour les victimes de violences conjugales pour lutter contre l’emprise de leurs bourreaux. Valérie Létard, sénatrice du Nord, est à l’origine de cette proposition.
Cette aide consiste en un apport financier destiné aux victimes de violences conjugales en manque de moyens. Aujourd’hui, le dispositif à l'œuvre fait état d’une faille importante : l’emprise financière du conjoint. De nombreuses victimes renoncent au départ, voire même font marche arrière. Ces hommes et ces femmes sont parfois dans une impasse, n’ayant pas accès à leurs propres comptes bancaires ou documents administratifs. “Souvent, il s’écoule un temps assez long qui peut durer plus d’un mois avant de pouvoir rétablir des droits et retrouver des revenus”, explique la sénatrice.
Cette aide prendrait la forme d'un prêt des caisses d'allocations familiales. Une expérimentation vient de débuter dans le valenciennois. 1000 femmes, victimes de violences conjugales, y sont prises en charge chaque année. “Avec la CAF et les services sociaux, nous identifions les gens, nous les conseillons, nous les aidons à monter les documents et à débloquer la situation” explique Valérie Létard.
L’avenir de ce texte est désormais aux mains de l'Assemblée nationale. “Si le gouvernement souhaite aller plus vite, il ne tient qu'à lui, parce que chaque jour compte” soulève Valérie Létard. Le gouvernement Borne a pour objectif de faire des violences conjugales une grande cause du quinquennat. La sénatrice espère que le gouvernement prenne la balle au bond et fasse de cette aide universelle d’urgence un complément des aides et programmes déjà en place.
Tous les jours à 18h40, un fait d'actualité des Hauts-de-France, mis en lumière et expliqué par une interview de 3'30.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !