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Une "ardoise inversée" pour sauver les commerçants?

Un article rédigé par Florian Perray - RCF Anjou,  - Modifié le 14 avril 2020
Aider, à son niveau, les commerçants à passer cette période très compliquée pour leurs finances, c'est possible. Un angevin a eu l'idée de mettre en place une ardoise inversée. Explications.
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Le président de la République Emmanuel Macron l'a annoncé très solennellement lundi soir, le confinement est prolongé jusqu'au 11 mai prochain. Une prolongation loin d'être une bonne nouvelle pour de nombreux commerçants, forcés de fermer boutique pour éviter la propagation du Covid-19 depuis désormais plusieurs semaines. L'Etat a mis en place des dispositifs d'aide pour permettre à ces établissements de tenir le coup, mais pas sûr que cela puisse être suffisant pour tout le monde.
 

Une "ardoise inversée"

Dans cette période compliquée, un angevin a, à son niveau, émis une idée originale pour aider localement les commerçants : créer une "ardoise inversée". Autrement dit, donner une certaine somme d'argent à un fleuriste par exemple en une seule fois, avant (!) de consommer. Un pécule qui lui permettrait de tenir le coup le temps que son activité reprenne.

Le concept est venu à l'esprit d'Emmanuel Lichou il y a deux semaines. Il passe alors un coup de fil à un ami restaurateur. Ce dernier lui explique que les aides de l'Etat vont lui permettre d'avoir un moment de respiration, mais que ce sera surement loin d'être suffisant.
"Il avait plutôt tendance à bien remplir son restaurant mais il est certain qu'il mettra au moins plusieurs semaines avant de retrouver 100% de sa clientèle" affirme-t-il.

Emmanuel Lichou, qui a ses habitudes dans le restaurant, lui propose alors de lui payer en une seule fois le montant de plusieurs repas. D'où l'idée d'une ardoise inversée, de quoi permettre un redémarrage en douceur pour le commerçant.

 

"Ma seule ambition c'est que ça puisse inspirer d'autres personnes à faire exactement la même chose"  E. Lichou
 

Rien d'officiel dans ce système, pas de fédération ou d'association pour garantir quoi que ce soit, pas de montant particulier fixé, tout se ferait de simple citoyen à commerçant.
"On a tous un commerce où on aime bien aller, ajoute t-il, que ce soit un restaurateur, un fleuriste ou un magasin de vêtement. Il suffit de quelques milliers de personnes à l'échelle de l'agglomération pour, à mon avis, véritablement aider pas mal de commerçants."

Emmanuel Lichou en est bien conscient, il y a des risques à appliquer sa méthode. Et si le commerce ferme alors que j'ai versé de l'argent au propriétaire ? Et bien c'est un risque qu'il faut évidemment prendre en compte dans l'opération, mais pour lui, tout le principe de cette opération est plus une question de solidarité que d'investissement.

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