Dans l’Hérault, le Secours Catholique se mobilise avec d’autres associations pour les personnes sans abri. Disposer d’un toit est indispensable pour vivre dignement. Cela permet d’être et de rester en bonne santé ; cela permet d’éduquer ses enfants, de trouver ou de conserver un travail ; cela permet de s’intégrer et participer pleinement à la vie de la société. Avoir un logement décent c’est un droit fondamental.
Comme plusieurs de ses prédécesseurs, le Président de la République s’était engagé en 2017 à ce qu’il n’y ait plus personne à la rue, et ce dès la première année de son mandat. Mais le bilan que vient de présenter, comme chaque année, la Fondation Abbé Pierre témoigne d’une réalité dramatique au regard de cet engagement.
Malgré un effort, notamment depuis le début de la pandémie, pour les mettre à l’abri, 300.000 personnes sont actuellement sans domicile : elles vivent à la rue, dans des bidonvilles ou dans des hébergements instables. C’est deux fois plus qu’en 2012. La dureté des conditions de vie conduit le collectif "Les morts de la rue" à recenser pour 2021 au moins 528 décès à la rue. Ces hommes et ces femmes avaient en moyenne 48 ans.
Face à ces constats, le gouvernement met en œuvre une nouvelle stratégie du “Logement d’abord”. Cette philosophie du "Logement d'abord" vise à faire passer les personnes directement de la rue à un logement, sans les contraindre à un parcours passant d’abord par les hébergements d’urgence. Cette démarche a fait ses preuves dans de nombreux pays : disposer d’un logement stable permet ensuite de régler progressivement les autres problèmes que connaissent les personnes qui vivent à la rue : santé, addiction, accès à l’emploi ou à la formation…
En France, les résultats sont encourageants dans quelques territoires. Mais ce plan manque encore d'ambition. Et dans des zones où il est difficile de trouver un logement, comme à Montpellier la situation se dégrade : cherté et rareté du logement, embolie de l'hébergement d'urgence, expulsions répétées de solutions de fortune comme les squats et bidonvilles. Ainsi, dans cette ville, ce sont plusieurs centaines de personnes dont des centaines d’enfants qui sont sans solutions d’hébergement chaque soir.
Face à ce constat, nous avons décidé, avec certains de nos partenaires, de lancer une campagne et d’interpeller le Préfet pour rappeler le droit à un hébergement ; rappeler que l’article L345 du code l’action sociale prévoit que "Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d'hébergement d'urgence". C’est pour cela que nous avons appelé la campagne "Article L345". Vous pouvez rejoindre le mouvement en consultant le site internet de la délégation de l’Hérault du Secours Catholique.
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