La crise sanitaire durant et perdurant comme un jour sans fin, elle est en train de phagocyter tout ce qui fait la vie ordinaire jusque et y compris la politique qui en est devenue la savante obligée.
En témoignant l’influence sanitaire directe ou indirecte sur les élections de l’année dernière et de l’année en cours.
Aux États-Unis, Joe Biden l’a emporté sur Donald Trump par ce que l’ancien Président a fanfaronné sur l’innocuité virale avant de se reprendre. Mais c’était trop tard du fait d’un certain effondrement économique concomitant.
En Italie, Mario Draghi est apparu comme le sauveur d’un gouvernement d’Union nationale après l’hécatombe virale et en remplaçant au pied levé le 13 février dernier Giuseppe Conte qui n’avait pas démérité.
La chancelière Angela Merkel prendra sa retraite en septembre prochain, son parti la CDU est en perte de vitesse comme on a pu le constater au cours des dernières élections régionales et il y a le risque d’une recomposition politique à l’occasion des prochaines élections législatives.
Cette crise sanitaire provoque assurément des changements politiques, mais pas toujours, comme si les électeurs exonéraient parfois leurs dirigeants dans certaines situations.
Par exemple, pour les législatives qui viennent de se dérouler aux Pays Bas et où le parti populaire pour la liberté et la démocratie de Mark Rutte, actuel Premier ministre et qui se succédera à ce poste, est arrivé en tête du scrutin.
Ce qui permettra à Rutte de demeurer au pouvoir avec une longévité exceptionnelle puisqu’il dirige les Pays-Bas depuis 11 ans et sans qu’on puisse dire que la gestion de la crise sanitaire fut totalement satisfaisante, sans pour autant avoir montré des défaillances criantes.
On verra ce qu’il en sera d’Israël, sujet sur lequel nous reviendrons la semaine prochaine pour évoquer les nouvelles élections législatives prévues mercredi prochain.
Et la France ? Les présidentielles se dérouleront en mai 2022, mais on a le sentiment plutôt fondé que les décisions sanitaires prises au cours de la crise sont influencées par l’opinion publique, elle-même mise sous tension par le climat anxiogène développé par les réseaux sociaux, les médias et les valse-hésitations de la classe politique, majorité et opposition comprises.
La France vibre aujourd’hui à un double rythme : celui d’un présent qui attend avec impatience une vaccination tardive et un futur proche se situant au printemps 2022 et ce qu’il sortira des urnes – après vaccination des électeurs comme on peut l’espérer.
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