Haute-Savoie
Le recrutement a déjà commencé pour les vendanges. De nombreuses offres d’emploi fleurissent en Savoie, à plus d’un mois de l’échéance. A l’épreuve du logement, mais aussi de la pénurie de main d’œuvre, les vignerons sont inquiets, mais font preuve de solidarité.
Au domaine de Chevillard, à Saint-Pierre d'Albigny, le ciel s'obscurcit. C'est la première année que Guillemette Renard éprouve les pires difficultés à recruter des saisonniers.
Nous rappelons les candidats, ils ne répondent pas. Ou alors nous avons des marocains, des tunisiens. Et là, c'est compliqué, les démarches avec la préfecture sont lourdes.
Avec son compagnon Mathieu Goury, Guillemette produit du vin de Savoie AOP, sur douze hectares de terrain. Le couple recherche trois vendangeurs pour une durée d'un mois. Mais ils ne sont pas les seuls. En Savoie, sept offres d'emploi sont recensées. Et le pic n'est pas passé. La compétition est rude, affirme Meryem Lugrin, à la direction régionale de Pôle Emploi.
Avec le plein-emploi, les vendanges qui accueillent des personnes non-qualifiées, proposent des postes en concurrence avec les autres secteurs d'activité qui demandent de la main d'oeuvre faiblement qualifiée
Entre les vignes, la solidarité s'active face à la pénurie de main d'oeuvre. "On a souvent deux-trois jours dans les vendanges où il ne se passe rien. On en profite pour donner un coup de main à d'autres vignerons, qui connaissent les mêmes difficultés de recrutement."
Autre problématique, le logement. Sur les sept offres d'emploi présentées en Savoie, aucune ne propose le gîte. Un casse-tête pour le candidat sur un territoire en tension. Action Logement propose une aide de 150 euros par mois pour aider à se loger.
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