Au Venezuela, le bilan s’alourdit au deuxième jour de la grève générale. Avec cinq nouvelles victimes mercredi et jeudi derniers, les manifestations contre le projet d’Assemblée constituante ont déjà fait causé la mort de 108 personnes. Le pays est en état de crise. Le président Nicolas Maduro, très contesté, a tenté de calmer le jeu en appellant l’opposition au dialogue avant l’élection décriée de l’Assemblée constituante qui doit se tenir dimanche.
Selon lui, cette assemblée doit permettre l’ouverture du dialogue entre Vénézuéliens, après plusieurs longues semaines de violence dans le pays. Un avis que ne partage pas Andreina Mujica, journaliste et photographe vénézuélienne. Pour cette dernière, c’est surtout un moyen pour Nicolas Maduro de renforcer son pouvoir. "Nicolas Maduro a toujours évité d’organiser des élections. Et maintenant il veut faire modifier la Constitution de 1999" explique-t-il.
Pour ce journaliste, l’opinion internationale doit se mobiliser désormais. "Il faut que la France et l’Union européenne disent qu’elles ne reconnaissent pas en tant que démocratie le gouvernement de Nicolas Maduro. Ce dernier a tout de même déclaré que s’il ne réussissait pas par le vote, il réussirait par les armes. Nous sommes pris en otage. Des enfants meurent chaque jour. Nous manquons de médicaments. C’est dantesque" conclut-il.
Rappelons que Nicolas Maduro fait face depuis plus de quatre mois à des manifestations quasi quotidiennes pour réclamer son départ. Le chef de l’Etat, dont le mandat s’achève en janvier 2019, a réaffirmé jeudi sa détermination de mener à bien son projet.
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