Lutter contre le gaspillage non-alimentaire. Un projet de loi sera présenté en ce sens au mois de juillet prochain. Édouard Philippe a dévoilé il y a tout juste une semaine des mesures pour lutter contre le gaspillage non-alimentaire. D'ici deux à quatre ans, en France, il sera interdit de détruire tous les invendus non périssables.
Il s'agit par exemple des vêtements ou des chaussures, des produits d'hygiène et de beauté, ou encore de l'électroménager, qui partent en fumée quand ils ne trouvent pas d'acheteurs. Tous ces produits non-alimentaires devront être recyclés ou donnés. Par cette loi qui sera présentée en juillet, le gouvernement veut notamment encourager le don à des associations de charité. Qu’en pensent justement les associations? Réponse de Valérie Fayard, directrice générale adjointe d’Emmaüs France, dont l’activité principale est le réemploi de produits d’occasion mais qui revend aussi des produits neufs.
Aujourd’hui, les invendus représentent 600 millions d'euros par an. Valérie Fayard évoque d’un système qui marche sur la tête. Sur le terrain, des associations, des entreprises innovent pour prendre le contre-pied de ce cylce infernal du gaspillage, qu’il soit alimentaire ou pas.
Direction pour commencer le Repair Café de Grenoble. Le principe est simple, vous patienter autour d’une collation pendant que des bricoleurs bénévoles s’attèlent à remettre sur pattes votre matériel défectueux. Violaine Rey, de RCF Isère est allée y faire un tour.
Après Grenoble, direction Bordeaux à la découverte de "GEEV". Il s'agit d'un site internet collaboratif. Sa particularité : il est dédié aux dons d'objets entre particuliers. Ici rien ne s'achète, tout se donne ! Les précisions de l’un de ses fondateurs, Hakim Baka au micro de Blandine Janin RCF Bordeaux.
Réparer, donner, autant de façon de limiter le gaspillage non-alimentaire. Pour les denrées périssables, de nombreuses initiatives existent notamment dans les cantines scolaires. Mangez mieux. Et surtout jeter moins. C'est le défi que se sont lancés neuf établissements scolaires et un restaurant d'entreprise en Région Centre. Parmi eux : le collège de Nouâtre, dans le sud-Touraine. Objectif : réduire de 50% les déchets en 18 mois. C’est un reportage signé Louise Régent de RCF Touraine.
Rappelons que depuis février 2016, la loi contre le gaspillage alimentaire oblige les grandes surfaces de plus de 400 m2 à récupérer et valoriser les denrées alimentaires dont la date d’expiration est imminente. Notamment en instaurant des conventions avec des associations caritatives en vue de dons. C’est ce modèle que veut aujourd’hui encourager le gouvernement en proposant une loi pour les produits non-alimentaires.
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