Doit-on voir l'horreur ? La question se pose à la cour qui doit dire si elle accepte le visionnage de la vidéosurveillance qui a enregistré la course folle du camion sur la promenade des Anglais le 14 juillet 2016.
Certains avocats des parties civiles s'emploient à mettre en lumière des zones d'ombres. Parce qu'il manque des réponses estiment certaines victimes. "Il y a des questions liées à la sécurisation de cet événement ainsi que la montée de la menace islamiste" détaille Fabien Rajon, avocat de parties civiles. Maître Virginie Le Roy veut "avoir une vérité, des explications des accusés, on n'exigera plus de leur part".
Et sur ces questions, parties civiles et avocats sont divisés: il y a ceux qui refusent le visionnage des caméras de vidéosurveillance et ceux qui sont pour. Ces images gardent tous les détails en mémoire notamment pour faire la lumière sur le dispositif de sécurité.
C'est fondamental de le voir pour voir ce qu'il s'est passé
Maître Virginie Le Roy explique à Nice, lors d'une conférence de presse, que ce qui est sur ces vidéos, "c'est ce qu'il s'est passé ! C'est ce qui occupe trois mois et demi d'audience, c'est ce que l'on reproche, c'est l'acte terroriste, c'est fondamental de le voir pour voir ce qu'il s'est passé". Ce mardi 6 septembre, lors du deuxième jour de procès, la question s'est posée à Laurent Raviot, président de la cour d'assises spéciale qui n'a pas encore pris sa décision.
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