Le voyage apostolique du pape au Kazakhstan en ce mois de septembre, à l’occasion du VIIe congrès des dirigeants des religions mondiales et traditionnelles, permet de revenir sur la notion de dialogue interreligieux.
«Le rôle des responsables des religions mondiales et traditionnelles dans le développement socio-spirituel de l’humanité dans la période post-pandémique» sera le thème développé par ces différents acteurs du monde des religions (108 délégations représentant 50 pays).
Invité de l'émission en direct du lundi 12 septembre 2022, le père Paul Abou Naoum est né au Liban. Il a étudié l’Islam à l’Université Al-Azhar au Caire. Responsable de la communauté catholique maronite à Bruxelles, la conférence des évêques le nomme en 2017 pour les relations avec les musulmans. Très impliqué dans l'association El Kalima, il témoigne de son vécu dans ses relations avec le monde musulman.
Cet intérêt s’est forgé grâce à ses relations dans le quotidien dans son Liban natal. "C’est inné" dit-il, pas besoin de conférences multiples mais l'essentiel est déjà de le vivre quotidiennement. Ce qu'il apprécie le plus dans l'Islam ? C'est le fait de mentionner Dieu au coeur de sa vie ! "C’est une reconnaissance au coeur de l’existence qu’il y a un autre au-dessus de nous". L’organisation El Kalima, c’est un centre de dialogue islamo-chrétien. Susciter la rencontre et pratiquer le dialogue, le centre propose plusieurs thèmes qui permettent une approche très concrète de la religion de l'autre : comment faire visiter une église aux groupes musulmans ? est par exemple une brochure proposée par l'association.
En 1986, le pape Jean Paul II avait marqué les esprits en organisant à Assise une rencontre des dirigeants des religions dans un contexte de guerres au Liban et de guerre froide.
Mais ces initiatives ne viennent pas que du monde chrétien. En fait, la complexité de l’islam (ou des islams, en l’occurence), fait qu’il est plus compliqué d’institutionnaliser ce dialogue de ce côté-là.
Est-on encore à l’heure des arguments aujourd’hui ? Pas pour Isabelle Eliat, une auditrice qui rejoignait le direct et qui exprimait son témoignage d’ouverture au dialogue dans des échanges vrais et respectueux avec les musulmans en Syrie.
Franck Hensch, imam dans la région verviétoise, témoigne également de son engagement en faveur de ce dialogue au cours de l'émission. Suivez le lien audio ci-dessus !
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