JavaScript is required

Voiture aux bonbonnes de gaz: 3 femmes interpellées et soupçonnées de projet d'attentat

Un article rédigé par Blaise Fayolle - RCF,  - Modifié le 9 septembre 2016
3 jeunes femmes ont été arrêtées en Essonne jeudi soir. Elles seraient liées à la voiture aux bonbonnes de gaz retrouvée à Paris et auraient projeté de commettre de nouveaux attentats.
podcast image par défaut

Dimanche 4 septembre, une voiture sans plaque d'immatriculation, le coffre rempli de bonbonnes de gaz et de bidon de gazole, a été découverte dimanche près de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Deux couples ont été placés en garde à vue mardi et jeudi. Mais l'enquête s'est accélérée jeudi soir 8 septembre. Les forces de sécurité ont interpellé trois jeunes femmes radicalisées, dont la fille du propriétaire de la voiture. Lors de son arrestation, celle-ci a blessé un membre des forces de l'ordre qui ont répliqué. Les trois suspectes auraient prévu de commettre des attentats sur le sol français.

Des suspectes "radicalisées et fanatisées"

Tout débute lorsqu’une voiture est découverte dimanche 4 septembre, non loin de la cathédrale Notre-Dame, au cœur de Paris, avec à son bord six bonbonnes de gaz, dont cinq pleines, sans dispositif de mise à feu, et trois bidons de gazole. L’enquête, confiée au parquet antiterroriste de Paris, aboutit le mardi suivant à la garde à vue d’un couple connu des services de renseignements pour leur appartenance à la mouvance islamiste radicale. La justice interpelle et place en garde à vue un second couple jeudi.

L’enquête prend un nouveau tournant jeudi en fin d’après-midi, avec le déclenchement d’une opération policière à Boissy-Saint-Antoine, dans l’Essonne. Objectif des forces de sécurité, interpeller trois femmes âgées de 19, 23 et 39 ans, qualifiées de "radicalisées" et "fanatisées" par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Elles sont suspectées de préparer "de nouvelles actions violentes et de surcroît imminentes", ajoute jeudi soir le ministre. Un message d’alerte sur un risque d’attentat dans les gares parisiennes et en Essonne avait été envoyé aux policiers.

Allégeance au groupe Etat Islamique

Au cours de l’opération, un policier est blessé d’un coup de couteau par la plus jeune des femmes. Cette dernière est l’une des filles du propriétaire de la voiture retrouvée à Paris. L'homme, lui, est connu des services de police pour des faits anciens de prosélytisme islamiste. La jeune femme est blessée aux jambes par un tir de riposte des policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Le policier blessé, hors de danger, a été hospitalisé.

​D'après une source policière, les trois jeunes femmes ont fait état, dans leurs conversations téléphoniques, de projets d’attaque imminents, notamment contre une gare. Les enquêteurs découvrent aussi qu'une des trois suspectes a rédigé un testament, prêtant allégeance au groupe Etat islamique. Des contacts apparaissent également entre l'une des femmes et un donneur d'ordre de Daesh, situé en zone irako-syrienne. Selon des éléments de l'enquête, les jeunes femmes s’étaient donnée pour mission de venger la mort récente d’Abou Mohammed Al-Adnani, porte-parole de l’organisation et tué par une frappe aérienne. 

Les enquêteurs cherchent toujours à comprendre pourquoi la berline retrouvée, feux de détresse allumés et sans plaques d’immatriculation, était garée en plein quartier latin, une zone très touristique. Un torchon brulé, retrouvé par les enquêteurs, aurait pu servir dans une tentative de mise à feu. L'enquête préliminaire ouverte par le parquet antiterroriste de Paris vise le chef d’ "association de malfaiteurs terroriste criminelle ".

 

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.