En première ligne sur les questions de dérèglement climatique, le GIEC fête cette semaine ses trente ans. A cette occasion, le groupe international d’experts sur le climat peut compter sur le soutien de plusieurs associations, dont WWF. L’ONG a publié mardi 13 mars dernier un rapport sur l’impact de ce dérèglement sur la survie des espèces animales et végétales.
L’ONG a ainsi élaboré plusieurs scénarios à l’horizon 2080, en modélisant l’intensité du réchauffement avec les données actuelles sur différentes espèces dans les zones les plus riches en biodiversité. Dans le pire des cas, plus de la moitié des espèces auront disparues si l’on atteint la barre d’un réchauffement de 4,5 °C.
Avec une hypothèse + 2 °C, un quart des espèces seraient menacées. Il s’agit du scénario le plus optimiste de WWF. Un moindre mal qui provoquera tout de même beaucoup de dégâts, précise Serge Quener. "Si les pays réussissent à aller plus loin dans la transition écologique dès maintenant, et tendre vers un maximum de deux degrés, on est tout de même à un quart d’extinction de l’ensemble de ces éco-régions. C’est beaucoup parce que dans ces espèces il y a beaucoup de plantes, et puis également des mammifères, comme les éléphants d’Afrique qui sont menacés" explique-t-il notamment.
"La question est donc de savoir comment tendre vers ces deux degrés. Mais l’objectif c’est d’être bien en-dessous de deux degrés. C’est tout l’objet de l’Accord de Paris. Et l’on voit que deux degrés c’est beaucoup trop pour les espèces dans ces régions. C’est un enjeu majeur à la fois diplomatique, mais aussi lié à l’action de toute une diversité de parties prenantes" conclut Pierre Cannet.
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