« Si nous ne sommes pas optimistes, nous ne sommes pas croyants » assène Youssef avec son grand sourire. Ce jeune copté égyptien est permanent à Taizé depuis le mois de juin, pour une durée d’un an.
Ne pas céder à la haine
En ce 1er janvier 2018, journée mondiale de la paix, il confie à RCF sa vision de la paix. Mais comment ne pas céder à la haine et à l’esprit de vengeance quand votre communauté subit de nombreux attentats ? Vendredi dernier encore, le 29 décembre 2017, une église copte orthodoxe vivait une attaque au Caire. Au moins 10 personnes sont mortes. Daesch a revendiqué l’attaque.
« Pendant la messe de minuit de Noël, nous avons subi des attaques mais la journée d’après beaucoup de monde était à l’Eglise pour les prières » rappelle Youssef. Et d’ajouter : « Nous avons vu beaucoup de violence et ça rend l’église plus forte ».
Et pour faire gagner la paix, Youssef croit profondément dans la force du dialogue œcuménique et interreligieux. « Quand on parle ensemble, quand on existe ensemble et quand on vit ensemble, on a cette amitié qui peut dépasser toutes les violences et les différences entre nous » décrit-il avec douceur. Et c’est justement l’importance de la paix dans la pensée de Taizé qui a beaucoup plu à Youssef, quand il est devenu permanent.
En octobre dernier, il a participé à une rencontre organisée par Taizé à Anafora, un centre de retraite spirituel en Egypte, proche de l’esprit de Taizé. 100 jeunes coptes égyptiens ont accueillis 100 jeunes d’Europe, d’Amérique du Nort, d’Ethiopie et du Moyen Orient. Et les échanges ne sont pas près de se finir, pour casser les frontières et faire progresser la paix.
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