L’invitée du jour s’appelle Morgane Andrivet, championne de France d’équitation 2005, 2006, puis championne de France d’haltérophilie 2019, 2022, 2023.
A 32 ans, elle est venue nous partager son parcours atypique. Adolescente intéressée par les langues et la culture, aux antipodes de l’avenir scientifique proposé par son père, elle a cheminé sans idée précise quant à son orientation professionnelle. École de communication, école de commerce, spécialisation dans le journalisme et les médias, puis dans l’univers du sport, cette dernière formation est devenue son axe de professionnalisation.
Parallèlement, son expérience de championne de France d’équitation, sa découverte du crossfit puis finalement sa pratique intense de l’haltérophilie orienteront définitivement son activité professionnelle. Elle est aujourd’hui coach sportif, installée à Monteux.
Si pour l’invitée du jour, la pratique intense du sport est à l’origine de cette motivation professionnelle, elle ne lui a pas suffit. Ses études, qu’elle n’avait pas choisies en fonction de ce projet, se sont cependant révélées être une importante ressource pour le réaliser, et le développer.
Coach sportif (ou entraîneur sportif) est un métier qui attire beaucoup de jeunes aujourd’hui. Si la voie du BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport) permet d’envisager une voie d’entrée sans condition de diplôme scolaire, il existe aussi en études post-bac le DEJEPS (diplôme d'État de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport) qui forme au diplôme en 18 mois maximum, ou encore la filière universitaire STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) qui permet d’obtenir soit une licence spécialisée en entraînement en trois ans, soit un master en cinq ans. Ce cursus allie la pratique sportive aux enseignements scientifiques et une formation professionnelle. Pour celui ou celle qui souhaite transmettre l’amour de son sport, être sportif reste tout de même un critère important pour suivre les formations proposées.
Ces trois voies de formation permettront d’accompagner des débutants désireux de se remettre en forme ou des sportifs en quête d’optimisation de leurs performances, de proposer le sport comme moyen de développement, de plaisir.
Avant tout, il faut y prendre du plaisir pour poursuivre les efforts avec régularité.
Morgane, déçue d’avoir perdu son niveau de cavalière compétitrice, a cherché une nouvelle pratique qui lui apporte la même satisfaction physique.
Le crossfit a été une révélation.
Créé en Californie (USA) dans les années 1970 par Greg Glassman, le CrossFit est un programme de conditionnement physique.
Importé en France au début des années 2010, l’entraide, l’énergie du groupe, la pratique en extérieur et l’alimentation saine trouvent une place importante autour de cet objectif d’optimisation du capital santé. Il combine des activités sportives déjà bien connues telles que la gymnastique, l’athlétisme et l’haltérophilie. Si la dimension collective est un axe de motivation essentiel, le programme adapté aux capacités de chacun permet de trouver sa place et de progresser en sécurité.
Au cours de ses séances de crossfit, Morgane s’est vue proposer une spécialisation dans l’haltérophilie. Sport illustré dans les œuvres antiques comme une démonstration de force et de puissance, il est resté jusque récemment une pratique unanimement masculine. Les premières compétitions féminines dateraient du milieu du XXème siècle, mais la part des femmes haltérophiles restait relativement discrète jusqu’aux JO de Sydney en 2000. La proportion de femmes connaît depuis en constante hausse, sans pour autant être connue du grand public.
L’haltérophilie travaille deux mouvements : l’épaulé jeté et l’arraché. Chaque compétiteur a sa prédilection, soit tirer la barre (de 15 ou 20 kg sans les poids ajoutés) jusqu’aux épaules puis la « jeter » au-dessus de sa tête bras tendus, soit la tirer du sol jusqu’au-dessus de sa tête sans étape intermédiaire.
La fédération propose d’accueillir les intéressés dès l’âge de 10 ans, privilégiant à ce stade la technique à la force. L’enfant musclera son dos et grandira avec une musculature solide.
Club d’haltérophilie de Monteux, où pratique Morgane : https://eearhalterophilie.fr/
Entretenue par les heures obligatoires durant la scolarité et souvent par les parents qui encouragent leurs enfants, le passage aux études supérieures est un marqueur critique pour les passionnés. Beaucoup de ceux qui se lancent dans des études supérieures privilégient un investissement intellectuel et scolaire total, ou manquent de budget, et abandonnent leur pratique sportive, au risque de voir leur santé morale chuter. Les études le prouvent : continuer de pratiquer un sport permet de trouver un équilibre psychique favorable aux études. Encourageons donc nos jeunes étudiants à prendre le temps de prendre soin de leur corps pour prendre soin de leur moral.
Pour en savoir plus sur le sport et les étudiants:
Il existe aussi une frange de jeunes qui ne s’imaginent pas arrêter le sport et persévèrent pour percer au prix d’efforts continus et intenses. Toutefois «être sportif » revêt plusieurs réalités, différents niveaux d’investissements et de performances: du sportif investi dans une fédération locale ou nationale, aux plus performants recrutés à l’INSEP (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance).
Figurant parmi les plus grands centres internationaux d'entraînement Olympique et Paralympique, l’INSEP incarne le savoir-faire à la française, qui mixe expertise technique et scientifique et respect de l’athlète. Nous offrons aux espoirs du sport mondial, comme aux grands champions, des services uniques à la pointe de la préparation et de la formation (...) dans un site exceptionnel de 28 hectares au cœur du bois de Vincennes à Paris
Il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus pour cette formation de haut niveau. Il faut d’ailleurs noter que l’expression « sportif de haut niveau » est une appellation à utiliser avec précaution puisqu’elle se réfère à une liste établie par l’État.
En dehors de ce niveau exceptionnel, un sportif performant peut aussi intégrer un club omnisports d’ambition nationale comme le VGA Saint-Maur (dont est issue notre invitée) ou, pourquoi pas, le bataillon de Joinville nouvellement appelé « l'armée des champions » qui recrute sous contrat avec l’armée.
Il existe aussi un contingent de jeunes recrues dans les CREPS (centres de ressources, d'expertise et de performance sportive) de dimension régionale.
Et sans doute, bien plus nombreux sont les licenciés de clubs locaux, très investis, qui ne comptent pas leurs heures d'entraînement et les compétitions pour le plaisir de progresser, d’évoluer, de bouger, de se dépasser.
De « haut niveau » comme passionné, tout jeune investi dans un sport gagnera à anticiper sa fin de carrière sportive avec une formation et un diplôme connexe pour continuer de vivre de sa passion.
Entraîneur est une voie, mais elle n’est pas la seule : kinésithérapeute, journaliste, arbitre, organisateur d’événements, chargé de communication, commercial… sont autant de métiers du sport qui peuvent aussi être imaginés.
Si vous sentez le besoin de vous remettre en forme ou de si vous avez l’envie de proposer une activité de cohésion d’équipe pour votre entreprise, contactez Morgane,
sur instagram : https://www.instagram.com/momoeconan/reels/
ou par mail : liftbymoe@gmail.com
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