Les parents entendent de plus en plus souvent parler des "dys", pour qualifier les difficultés d’apprentissage rencontrées par leur enfant. De quoi s’agit-il exactement et comment y répondre? Eclairage.
« Les neurosciences ont permis de faire avancer le sujet, mettre un mot sur des troubles dont on ne savait rien il y a une vingtaine ou une trentaine d’années », résume Luce Nocera, présidente de l'association Dyspraxie France Dys 13.
Selon elle, il n'y a donc pas plus de cas qu'avant. On parvient toute simplement mieux à mettre un nom sur ces troubles et à les diagnostiquer.
L'avantage ? « Les personnes qui mettent un mot sur leurs maux déculpabilisent », explique Luce Nocera. Cela permet surtout d'apporter des solutions adaptées.
La dyslexie est le trouble spécifique des apprentissages en lecture et expression écrite.
La dyspraxie est le trouble du développement de la coordination. Il peut s’accompagner de troubles bucco-facial et visuo-spatial.
La dysphasie est le trouble du développement du langage oral.
La dyscalculie est le trouble spécifique des apprentissages en calcul.
D’autres difficultés peuvent en découler comme la dysorthographie ou la dysgraphie.
Plusieurs troubles peuvent encore y être associés lorsqu’on est en présence d’un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et/ou d'un haut potentiel intellectuel (HPI).
Les neuropédiatre, pédiatre, neurologue ou pédopsychiatre peuvent répondre aux cas les plus sévères ou complexes.
L’orthophoniste peut répondre aux problèmes en lecture, calcul, langage, orthographe ou écriture.
Le neuropsychologue peut répondre à tous les troubles. Il peut tester le fonctionnement cognitif avec ses fragilités, repérer un trouble attentionnel, cibler les prises en charge et affiner le diagnostic.
Le psychomotricien ou la psychomotricienne peut répondre aux difficultés liées à la dyspraxie ou aux troubles du geste : difficultés en dessin, coloriage, écriture, tenue des outils, géométrie, organisation, EPS, habillage, travaux manuels, repérage dans l’espace et le temps ou tout simplement une grande maladresse.
L’ergothérapeute peut répondre aux troubles liés à la dyspraxie ou à la dyslexie, qui se caractérise par une écriture peu soignée, illisible ou trop lente, à la dysgraphie ou à la dysorthographie.
L’orthoptiste peut répondre aux difficultés de repérage dans l’espace en cas de trouble de la vision fonctionnelle du regard et de la dynamique oculaire.
Il y a par exemple des aménagements possibles au quotidien, avec le PAI ou projet d’accueil individualisé, qui permet d’adapter la vie de l’enfant en collectivité à ses contraintes médicales, ou encore le PPS, projet personnel de scolarisation qui peut prévoir notamment la présence d’un accompagnant, un AESH.
Il y a aussi des aménagements possibles lors des examens en allouant, par exemple, une période de temps supplémentaire.
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