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Je me parle, est-ce grave?

Un article rédigé par Joëlle Iland - RCF Liège, le 27 avril 2024 - Modifié le 4 juin 2024

Je me parle, est-ce grave? Nous allons répondre à cette question pour vous rassurer!

Je me parle, création Canvas de Joëlle IlandJe me parle, création Canvas de Joëlle Iland

Est-ce que vous vous parler à haute voix ?

Jamais ? Oui ! Pas de panique, rien d’inquiétant en vue. C’est plutôt signe de bonne santé, enfin cela dépend de certains critères quand-même : fréquence, circonstance, intensité.

Si c’est permanent, dans toutes les situations et si vous vous criez dessus il y a de quoi se questionner !

Qu'il soit silencieux ou prononcé à haute voix, le dialogue intérieur permet de clarifier sa pensée et de prendre du recul.

On peut soliloquer au milieu d'autres gens. S'entrainer à voix haute pour un discours, un argumentaire, une autre langue, un calcul… Tant que votre besoin de vous exprimer à voix haute n'est pas source d'angoisse et ne vous dépasse pas, vous pouvez soliloquer en paix.

Dans quelles circonstances vous parlez-vous souvent ? Est-ce que vous avez un exemple ?

En ce qui me concerne, je me parle souvent quand je ressens on va dire des émotions plus fortes agréables ou désagréables.

En fait, nos monologues n’ont généralement rien de pathologiques. Ils sont juste l’expression d’émotions. Il vaut mieux verbaliser qu’imploser non ? Se parler c’est une façon d’alléger notre mental.

D’ailleurs, lorsque le nouveau-né vient au monde, il pousse souvent un grand cri qu’il adresse à qui veut l’entendre et sans doute à lui-même !

On peut se parler mais on peut aussi chanter sous la douche ou sous la pluie. C’est une façon plus subtile, rythmée de s’envoyer des messages à soi-même ou à qui veut l’entendre.

Attention car aujourd’hui, à l’heures des oreillettes de téléphone et autres greffes auditives il est parfois difficile de distinguer un passant en plein monologue existentiel ou en grande discussion avec son collègue ! Attention à la confusion et la catégorisation.

Dans quel cas faut-il s’inquiéter ?

  • Lorsque c’est répétitif et ritualisé parce qu’il s’agit peut-être alors d’un rituel de réassurance.
  • Si nous nous parlons que négativement de manière très critique. Auto-dévalorisation assurée et amplifiée à surveiller ! Plutôt que de vous dire « je suis nul, je n’y arriverai jamais, … » essayez « je fais de mon mieux, j’expérimente, »
  • Au contraire, si vous vous encenser du matin au soir « Je suis le meilleur, la plus belle, … » relativisation et modestie nécessaire !
  • La solitude extrême peut aussi déclencher différents comportements de compensations dont le soliloque fait partie !
  • Si vous pensez parler à un autre ou plusieurs autres ! Dédoublement de personnalité et schizophrénie en vue, consultez !
  • La logorrhée (un flux de parole très intense) peut être un symptôme d'une affection psychiatrique : bouffée délirante aiguë, état maniaque d'un trouble bipolaire, schizophrénie, trouble anxieux, ou hyperactivité par exemple. Dans ce cas elle est souvent associée à une tachypsychie, c'est-à-dire une accélération du cours de la pensée.

Quelques astuces si vous voulez réduire ces monologues :

  • Écrivez vos pensées sur un petit carnet.
  • Faites des listes écrites de vos attentes ou tâches cela allègera votre charge mentale !
  • Téléphonez ou donnez rendez-vous à votre meilleur.e. ami.e !
  • Parlez-en à un professionnel de l’accompagnement si vous pensez qu’il y a un problème. Il vous rassurera certainement et si nécessaire il vous aidera !

Quoi que vous fassiez, ne vous moquez plus d’une personne qui parle toute seule car elle a sûrement ses raisons et si elle n’en a pas, laissez-la s’exprimer. Par contre, si vous avez le sentiment que ces monologues sont le symptôme d’une souffrance alors rien ne vous empêche de tendre une oreille ou une main !

D’ici là, bonjour à l’autre vous-même et prenez soin de vous !

de Joëlle Iland, coach & formatrice.

Retrouvez le podcast dans le 13.10 sur RCF Liège. 

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