Deuxième émission consacrée à la sainteté avec cette question aujourd’hui, est-ce que la sainteté fait peur à une époque où il est avant tout question de bonheur, de bien-être et de sécurité?
Cet appel à la sainteté sonne d’une manière quelque peu dérangeante, voire inquiétante quand on veut à tout prix le risque zéro.
Comment la sainteté transforme intérieurement l’âme pour la faire rayonner tout en se confrontant à nos limites humaines ?
Le Père Jean-François NOEL, curé à Istres et psychanalyste à Aix-en-Provence nous donne son regard sur ces questions.
Comment ne pas être gagné par cette peur bien humaine de ne pas être à la hauteur? Pour éviter que cette peur ne devienne paralysante, le Père Jean-François NOEL, appelle à considérer la vie comme un don et non comme un dû.
L’idée de sainteté est avant tout un travail sur soi, pour faire fructifier ses talents et ne pas les laisser dormir.
Il faut aussi se méfier d’une idéalisation parfois trop morale de la vie des saints.
Il ne s’agit pas de devenir comme Saint Ignace ou Sainte Thérèse, nous n'avons pas leurs talents mais nous en avons d'autres, que nous pouvons développer.
La sainteté comme une invitation à déployer ses talents
La sainteté ne se situe pas du côté de la tranquillité. Il s’agit de s’interroger sur ce qui est inachevé en nous pour faire un pas de plus et aller plus loin. On n’est forcément appelé à une sainteté extraordinaire, mais on doit prendre notre part pour déployer notre humanité, quitte à ce qu’elle soit maladroite, volontairement ou involontairement.
Un occasion d’introduire de l’humanité dans notre rencontre avec Dieu pour que la grâce de Dieu se déploie au cœur de nos faiblesses et de nos limites.
C'est peut-être là que se cache le secret de la sainteté.
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