La modernisation de nos modes de vie au XXème siècle a profondément modifié la manière d'accoucher des femmes. D'un acte naturel on est passé à un acte médicalisé voir "surmédicalisé". Michel Odent, obstétricien de renom, s'est beaucoup penché sur ces questions de changements de modes d'accouchement et a mené une réflexion sur leurs conséquences dans la vie des femmes et leur rapport à la maternité.
L'homme fait son entrée dans l'univers de l'accouchement dans la seconde moitié du XXème, jusque là il était depuis toujours considéré comme une "affaire de femmes". La médicalisation croissante de cet acte avec l'arrivée de médecins spécialistes d'une part, et d'autre part la présence nouvelle du père à l'accouchement, font entrer les hommes dans cette sphère très privée. Pour Michel Odent cette présence n'est d'ailleurs pas sans conséquence sur la vie conjugale et le rapport à la maternité
"Les femmes ont perdu leur capacité à accoucher, de même qu'elles ont perdu leur capacité à allaiter" pour l'obstétricien Michel Odent.
Il met en garde contre un affaiblissement du système physiologique naturel de la femme, accentuant sa dépendance à la médecine dans cet acte. Il en veut pour preuve l'allongement spectaculaire de la durée des accouchements (2h30 en moyenne depuis 50 ans). Pour le médecin, un accouchement plus long se passe moins bien et les femmes perdent peu à peu leur confiance naturelle dans leur capacité à donner la vie.
Pour Michel Odent, dans les progrès effectués par la médecine dans ce domaine, on a trop focalisé sur la douleur de l'accouchement au détriment d'une volonté d'en raccourcir le temps pour en limiter les risques.
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