Les troubles et les réflexes archaïques

Au départ de ses recherches : les neurosciences.

Domaine d'exploration récent, les neurosciences comprennent « l'Ensemble des disciplines étudiant le système nerveux. » (Larousse). Les chercheurs en neurosciences ont nourri ces dernières années la bibliographie des enseignants et pédagogues comme Léa. Que se passe-t-il exactement dans le cerveau lors de l'apprentissage, de la prise de décision, d'une réaction émotive ? Leurs réponses ont permis au monde éducatif de confirmer certaines pratiques et d'en reléguer d'autres. Ainsi, la manipulation, le mouvement et l'oralisation privilégient l'intégration des apprentissages, surtout chez les plus jeunes élèves. De même, les élèves n'intègrent pas leurs connaissances par les mêmes canaux d'apprentissage (visuels, oraux, tactiles...). Devant ce constat, Léa et ses collègues ont travaillé au développement des « classes flexibles » . Cette pratique pédagogique est assez connue dans le primaire pour l'utilisation de mobiliers de travail variés, de matériel diversifié et d'un aménagement de l'espace qui offre à chaque élève un cadre d'apprentissage adapté à ses besoins. Elle reste cependant moins courante dans le secondaire, Léa a contribuer à la faire connaître dans le secondaire où elle reste plus rare.. 

La découverte des réflexes archaïques par l'accompagnement à l'allaitement.

La naissance de son fils a beaucoup questionné la jeune mère et professeure qu'elle était quant aux capacités du nouveau-né. Les premiers mouvements réflexes, inconscients, régissent ses réactions et même permettent sa survie. Ils sont d'ailleurs l'objet du premier examen médical après sa naissance. Tout juste né, le bébé est capable de 70 réflexes dit « archaïques » dont l'agrippement, la marche, et le plus connu : la succion. 

Si ce dernier réflexe est mal intégré, l'allaitement peut vite devenir complexe. Des associations d'accompagnatrices pour l'allaitement permettent d'y remédier. Investie dans cette démarche, Léa participa ainsi à une formation d'accompagnement au bien-être des mamans et des bébés allaités, encore un pas dans ses questionnements des mécanismes d’apprentissages et des réflexes archaïques.

La formation aux pratiques d'intégration.

Trouver des solutions pour aider ses élèves « neuro-atypiques » (dyslexiques, dyspraxiques, avec Trouble De l'Attention, hyperactifs,...) dans leurs apprentissages est resté son axe de recherches personnelles principal. D'une découverte à l'autre, la piste des réflexes archaïques est devenue la plus pertinente pour elle, une révélation, une explication.
Cette pratique, apparue dans les années 1980 en Suède, est née de la rencontre d'une kinésiologue, Kerstin Linde, et d'un psychiatre, Harald Blomberg, tous deux intéressés par une thérapie basée sur les mouvements fœtaux et néonatals, puis elle fut enrichie par Moira Dempsey, spécialisée dans l’éducation. Ils créent la méthode RMTI (Rhythmic Movement Training International ). De son côté, en 1989, l'américaine Svetlana Masgutova crée la méthode MNRI (Masgutova Neurosensorimotor Reflex Integration ). Les praticien(ne)s certifié(e)s, comme Léa, ont suivi ces formations proposées en France par l'AFREM (Association Française Réflexe et Mouvements)
Le constat est le même pour ces fondateurs de la pratique : un réflexe archaïque contrarié ou non exploité durant les premiers mois de l'enfant (ou encore réactivé lors d'un traumatisme) engendre dans les années suivantes un besoin de l'exprimer, d’une façon plus ou moins envahissante. L'énergie nécessaire à canaliser et refouler ce réflexe archaïque « non intégré » peut se révéler imposante au point d'empêcher les apprentissages (besoin de bouger sur sa chaise, d'avoir quelque chose à mâchouiller en permanence...). Le praticien vient alors de le détecter, le stimuler et l’intégrer.

La démarche d'accompagnement

Après un bilan lors duquel le praticien observe les réflexes flagrants et les plus discrets, après l'écoute du récit de naissance et de vie, un plan de travail est établi sur plusieurs séances, et même entre les séances, à base de série de mouvements répétés sur de courts moments mais avec régularité, ou une série de pressions ciblées. Léa annonce une bonne nouvelle : la plasticité du système neuronal permet ainsi de traiter des troubles à tout âge , de l'énurésie au mal des transports !

« Cet accompagnement pour le moment méconnu ne doit pas écarter des bilans de médecine classique dans un premier temps » avertit Léa. Sa pratique - nourrie d’articles de recherches médicales en voie en développement - apporte une nouvelle proposition d’aide intéressante au panel de prises en charges diverses et variées qui restent parfois sans effets pour des élèves en difficultés d’apprentissages.

Bientôt Léa partagera ces pistes d'accompagnements aux professeurs curieux poursuivant ainsi son désir d'aider les enfants à apprendre (elle mène aussi une activité d'orthopédagogue!)

Retrouvez Léa Falcone sur son site : https://www.leafalcone.com/
ou au 04 86 84 23 14,
ou sur instagram

Conseils de Lecture de Léa :

- 50 fiches pour aider son enfant avec les réflexes archaïques, Sylvie Portas et Elise Harwal, éditions DBS, 2023
- Le b.a.-ba des réflexes archaïques, comment repérer et intégrer ses réflexes pour vivre mieux.
Emmanuelle Sutherland, éditions Fabert, 2021