Deuxième émission consacrée aux liens entre psychologie et christianisme dans laquelle le Père Jean-François NOEL, curé à Istres et psychanalyste à Aix-en-Provence analyse le déclin du religieux et donne des pistes de réflexion pour réparer la confiance.
Le catholicisme a-t-il encore de l’avenir en France ? C'est le titre du dernier livre de l’historien Guillaume Cuchet.
Qu’est-il arrivé pour qu’on se pose cette question aujourd’hui dans notre pays, la France longtemps considérée comme “la fille aînée de l’Eglise” ?
Pourtant la réalité est là, celle de l’hémorragie des fidèles, celle de la crise de confiance qui s’est aggravée encore à la suite à la publication de la CIASE en octobre dernier.
Il est souvent reproché à l’Institution de ne pas avoir suffisamment écouté et compris les victimes, l’Eglise qui pourtant devrait être la première à accueillir la souffrance.
Mais derrière la demande d’écoute de ceux qui frappent à la porte des églises, il y a aussi des blessures psychiques.
L’Eglise est-elle suffisamment avertie et formée sur cette question de la souffrance psychologique ? Comment discerner clairement le psychologique et le spirituel ?
Pour cette deuxième émission, le Père Jean-François NOEL analyse le déclin du religieux.
Pour cela, il s'appuie sur le philosophe Marcel Gauchet qui prédisait déjà, il y a quelques années, que ce déclin allait se muer en difficulté à être soi.
Quand la religion avait plus d’assise, chacun se sentait reconnu grâce à l’appartenance à un groupe.
Désormais, face au vide laissé par le déclin de la religion, chaque individu est renvoyé à sa propre interrogation.
Des interrogations qui deviennent plus psychologiques que spirituelles.
Le Père Jean-François pense qu’il faut réparer la confiance pour parvenir à davantage de communion, que le discours déployé soit un discours fait pour le bonheur de l’homme.
Sophie Lecomte et le Père Jean-François Noël explorent des sujets de société à travers le prisme de la psychologie et de la spiritualité.
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