C'est une figure bien connue du paysage politique français que reçoit Frédéric Mounier avec Jérôme Chapuis, rédacteur en chef à La Croix, dans l'émission Les racines du présent.
Jean-Pierre Chevènement a été ministre de l'intérieur dans le gouvernement de Jospin et précédemment ministre de l'éducation nationale, de l'industrie et de la défense pendant la présidence de Mitterrand. L'ancien maire de Belfort et candidat à la présidence de la République revient sur sa vie politique en publiant ses mémoires dans un ouvrage intitulé "Qui veut risquer sa vie la sauvera" aux éditions Robert Laffont.
Jean-Pierre Chevénement qui se définit comme le fruit d'une double culture républicaine et catholique revient sur différentes périodes de l'histoire qui ont marqué sa vie politique et personnelle comme la querelle scolaire de 1984, la guerre avec l'Irak, l'indépendance de l'Algérie ou encore l'intégration des islams en France.
Dans son ouvrage Jean-Pierre Chevènement nous fait entrer, pour la première fois, dans sa vie personnelle et familiale pour mieux nous raconter cinquante ans d’histoire française.
D’une enfance meurtrie dans la France occupée, il tirera l’énergie de paris successifs, mû par l’idée que celui « qui veut risquer sa vie la sauvera » (saint Matthieu). Il rencontre « l’Histoire en train de se faire » durant la guerre d’Algérie. À son retour, il entreprend avec une poignée de camarades de construire une autre offre politique à gauche, qui passe par la création du CERES, la rencontre avec François Mitterrand, le congrès socialiste d’Épinay, d’où s’élance une génération avide de « changer la vie ». Le « Che » nous raconte la conquête du pouvoir de 1971 à 1981 comme un véritable roman, où se mêlent audaces stratégiques et luttes opiniâtres.
Multipliant anecdotes et portraits sans concession, il démythifie la « deuxième gauche » et croque avec une douce ironie son leader, Michel Rocard. Il évoque Mitterrand à différents moments d’une relation de trente ans, où la complicité le dispute à l’affrontement. Il dépeint aussi les figures de Laurent Fabius et de Lionel Jospin, et rappelle le rôle injustement sous-estimé de Pierre Mauroy et de Jacques Delors qui surent dire « non » à Mitterrand.
Il éclaire les raisons qui le conduisirent à mettre en pratique à trois reprises sa célèbre formule « Un ministre, ça ferme sa gueule. Si ça veut l’ouvrir, ça démissionne », contre la « parenthèse libérale » en 1983, contre la guerre du Golfe en 1991 et contre le démantèlement de l’État républicain en Corse en 2000.
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