En France, la prison va mal. La prison fait souffrir, la prison ne réinsert pas. Le lancement des Etats généraux de la justice interroge les conditions de détention en France. Nos prisons sont-elles à la hauteur de notre pays ? Peut-on se satisfaire de lieux aussi indignes ?
Emmanuel Macron lance lundi les Etats généraux de la justice. Ils devraient durer plusieurs semaines. Au cœur de ces rencontres, les relations difficiles entre la police et l’institution judiciaire. Tous les acteurs de la justice sont conviés à ces états généraux, mais les personnels pénitentiaires, les forces de sécurité intérieures et les citoyens devraient aussi avoir leur mot à dire. C’est en tous cas, ce que l’on promettait en juin du côté de l’Elysée.
Parlera-t-on de la situation des prisons lors de ces États Généraux de la justice ?
Rien n’est moins sûr tant le sujet de la détention n'intéresse guère les politiques en période électorale.
Et ce rapport d'Emmaüs et du Secours Catholique vient s’ajouter à tous ceux qui années après années dénoncent la dégradation des conditions d’incarcération en France.
Toutes ces alertes doivent nous interpeller ? Que voulons-nous faire avec la prison ? S'agit-il seulement de punir ? Cette prison sert-elle encore à quelque chose quand le taux de récidive dépasse les 60 % ? Comment envisager la sortie et la réinsertion de ces détenus si nous les traitons plus bas que terre ?Une telle prison indigne de la République nous protège-t-elle vraiment ?
Autant de questions auxquelles tentent de répondre Amaury Perrachon de Up for Humanness, Carolina Nascimento, coordinatrice pays pour Prison Insider, Maître Pauline Rainaut, avocate en droit pénal au barreau des Haut de seine
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