ces choses qui occupent son coeur 2/5

Au cours de cette semaine les cinq chroniques de Mémoire des pères du Père Bernard Bougon nous feront découvrir comment Ignace de Loyola a pris conscience de sa vocation et ce qu’il en est advenu. Pour cela nous entendrons de brefs extraits de son autobiographie, écrite à la 3ème personne du singulier, intitulée le Récit du pèlerin, extraits lus par Frédéric Folcher. Ce sera pour chacun de nous l’occasion de réfléchir à sa vocation propre.
 
 
extrait de son autobiographie, le Récit du pèlerin,
 
« Notre Seigneur lui donna la santé ; … mais (il) ne pouvait se tenir bien sur sa jambe et (il) était contraint de rester au lit. Et comme il était très adonné à la lecture des livres (…) que l’on a coutume d’appeler livres de chevalerie,  … il demanda qu’on lui en donne quelques-uns pour passer le temps. Mais il ne se trouva dans cette maison aucun de ceux qu’il avait l’habitude de lire ; et c’est ainsi qu’on lui donna une Vie du Christ et un livre de la vie des saints en espagnol.
 
En en faisant souvent la lecture, il s’intéressait beaucoup à ce qui s’y trouvait écrit. Mais cessant de les lire, il s’arrêtait quelquefois pour penser aux choses qu’il avait lues ; d’autres fois aux choses du monde auxquelles il avait l’habitude de penser … l’une de ces choses occupait tellement son cœur qu’il était ensuite tellement plongé dans cette pensée pendant deux, trois, quatre heures sans s’en apercevoir ; il imaginait ce qu’il devait faire au service d’une certaine dame, …, les pièces de vers et les paroles qu’il lui dirait, les faits d’armes qu’il ferait à son service. Et il était si vaniteux de cela qu’il ne voyait pas combien il était impossible de pouvoir réaliser cela. »