Nous avons évoqué la semaine dernière les évènements climatiques qui se sont développés cette année, avec encore des incendies exceptionnels sur la côte ouest américaine et dans l’arctique, une saison des cyclones qui a commencé particulièrement tôt… Mais chez nous, il a fait agréablement chaud, la pluie a été suffisante pour l’agriculture ?
L’année, jusqu’à présent, a été effectivement agréable chez nous. Les touristes ont apprécié le beau temps, et les pluies en général suffisantes pour réapprovisionner les nappes… Mais cela n’a pas été le cas partout : nos voisins du Nord-Est et du sud-ouest ont eux particulièrement souffert de la sècheresse en même temps que de la chaleur, par exemple. Les 8 premiers mois de l’année sont, après 2019, dans le peloton de tête des années les plus chaudes jamais enregistrées en France, et le déficit de pluviosité hors façade Ouest a lui aussi été exceptionnel. C’est je trouve, un bon exemple de l’évolution de notre climat, évolution pour laquelle, comme souvent, nous sommes privilégiés en Bretagne, avec la présence atténuante de la mer sur 3 cotés.
Les agriculteurs sont contents ?
J’espère qu’ils vont nous écrire pour nous dire comment s’est passée l’année pour eux ! Car tout n’a pas été rose pour tous. Chaque année a son lot de problèmes : notre hiver exceptionnellement doux a favorisé une multiplication des insectes et des mycéliums du sol, avec les cortèges de maladies et de dégâts associés. L’agriculture bio a encore du travail pour réussir à contrôler ce type d’impact de façon totalement naturelle. La chimie, si elle pose de très nombreux problèmes à long terme est encore une solution suffisamment efficace à court terme pour assurer les rendements et freiner la détermination a revenir à des méthode plus respectueuses de la santé et de l’environnement.
Une telle variabilité de la météorologie va être de plus en plus fréquente ?
C’est effectivement le type de climat que l’on va devoir affronter ces prochaines dizaines d’années, avec la disparition des gels hivernaux (sauf accidentellement au printemps !) et des canicules de plus en plus fréquentes. Notre région est en pleine transition vers un climat méditerranéen, mais cette transition se fait de façon hachée, assez désordonnée !
On a évoqué l’agriculture, en première ligne face à la transition climatique. Comment peut-elle s’y préparer ?
Je ne suis pas spécialiste. J’aurai tendance à proposer de se diversifier, année après année, en incluant dans ses cultures de nouvelles espèces et variétés d’origine Méditerranéennes ou d’autres régions plus chaudes, peut-être en privilégiant encore les plantes supportant des gels rares mais tardifs, et des périodes estivales de sècheresse ? Là encore, j’espère des commentaires de nos agriculteurs et spécialistes.
Nous allons poursuivre au cours des prochaines chroniques. Mais que peut-on dire des autres sujets qui nous concernent tous, la santé et le développement des épidémies comme le covid, l’énergie et le cout des déplacements et du chauffage, l’urbanisme, le développement des politiques d’adaptation face au changement climatique, par exemple ?
C’est à nos auditeurs de nous faire savoir ce qu’ils en pensent ! Les premières questions que nous avons reçues concernent les forêts et les arbres fruitiers, et les formations professionnelles et pour les bénévoles. Ce seront les sujets de nos prochaines chroniques, nous sommes à l’affut de toute information !
Rappel : nous écrire à RCF-Bretagne sud « chroniques climatiques » 55 rue Mgr Tréhiou 56000 Vannes et sur le site facebook RCF
Parce que le réchauffement climatique est devenu une urgence pour nous tous sur la terre, chaque semaine, le climatologue Laurent Labeyrie nous explique pourquoi. Chaque semaine il nous invite à prendre conscience de cette urgence. Avec optimisme et espérance, il nous donne des pistes concrètes pour chacun d'entre nous se sente concerné et agisse avec ses propores moyens.
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