Au cours de cette semaine, les cinq chroniques de Mémoire des pères du Père Bernard Bougon nous feront découvrir comment Ignace de Loyola a pris conscience de sa vocation et ce quâil en est advenu. Pour cela nous entendrons de brefs extraits de son autobiographie, écrite à la 3ème personne du singulier, intitulée le Récit du pèlerin, extraits lus par Frédéric Folcher. Ce sera pour chacun de nous lâoccasion de réfléchir à sa vocation propre.
extrait :
« Il décidait de faire de grandes pénitences, nâayant plus tellement en vue le pardon de ses péchés que dâêtre agréable à Dieu et de lui plaire. Et ainsi, lorsquâil se souvenait de faire quelque pénitence que les saints avaient faite, il se proposait de la faire et même davantage. Et il trouvait toute sa consolation dans ces pensées, ne considérant aucune chose intérieure et ne sachant pas ce quâétaient lâhumilité, ni la charité, ni la patience, ni le discernement pour régler et mesurer ces vertus. Mais toute son intention était de faire de grandes Åuvres extérieures parce que les saints les avaient faites pour la gloire de Dieu⦠(Ainsi), il acheta de la toile dont on fait dâordinaire des sacs, de celle qui est grossièrement tissée et a beaucoup de piquants ; et il en fit faire un vêtement descendant jusquâau pied⦠(Arrivé) à Manrèse il demandait lâaumône chaque jour. Il ne mangeait pas de viande et ne buvait pas de vin⦠et parce quâil avait été très soucieux de soigner sa chevelure, comme on avait lâhabitude de faire à cette époque et quâil en avait une fort belle, il décida de la laisser pousser comme elle venait naturellement, sans la peigner ni la couper⦠Et pour la même raison il laissait pousser les ongles de ses pieds et de ses mains, parce quâil en avait été aussi très soucieux⦠(Et) en dehors de ses sept heures dâoraison, il sâoccupait à aider quelques âmes qui venaient le chercher dans les choses spirituelles. »
Si nous nous demandons quelle est notre vocation et : « A quoi suis-je appelé ? » Ignace nous montre que la réponse se trouve en soi, à la condition dâaller de lâavant et de chercher, même à tâtons, ce qui suscite en soi le plus de dynamisme, le plus de paix intérieure et nous tourne davantage vers les autres et vers Dieu.
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