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De Gaulle, ce catholique
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De Gaulle, ce catholique

Un article rédigé par Madeleine Vatel - RCF, le 10 novembre 2020  -  Modifié le 27 février 2024
Le général de Gaulle est mort il y a cinquante ans jour pour jour, laissant derrière lui l'image forte d'un homme engagé et profondément catholique.
DR DR

Nous commémorons ce lundi les 50 ans de la mort du général De Gaulle. Et l'année 2020 est même une année de triple anniversaire puisque les hommages ne manqueront pas. Il y a d’abord eu l'appel du 18 juin 1940, c’était il y a 80 ans. Et puis sa naissance en 1890, ce sera le 22 novembre, et enfin sa mort, il y a tout juste 50 ans.

Ce jour là, le 9 novembre 1970, le Général est dans sa maison de Colombey-les-Deux-Églises. "C'était une journée qu'il passait à se promener et à écrire ses mémoires. Et en fin de journée comme à son habitude il s'est installé en face de sa table de jeu, il a commencé une réussite et il a eu un malaise. C'est une rupture d'anévrisme qui l'emporte à 19 heures ce lundi 9 novembre 1970", explique Marie Lefebvre, directrice de la Maison natale Charles de Gaulle située à Lille. "Il avait choisi d'être enterré à Colombey-les-Deux-Églises parce que c'est une ville qu'il a choisie pour s'y établir dès les années 1930 et c'est là que sa fille est enterrée", ajoute-t-elle.

L'homme de l'appel du 18 juin

Dans les mémoires, De Gaulle reste l’homme de l’Appel du 18 juin 1940, celui qui demande aux Français de maintenir la parole signée avec les alliés et de ne pas cesser le combat de façon unilatérale. C’est cet engagement définitif, total, qui va conditionner tout le reste de sa vie publique. Il va se donner dans cette mission, dans ce combat qu’il est contraint d’engager seul pour ne pas être dans le déshonneur ou l’asservissement. "Il fait une croix sur lui-même, il s'engage totalement pour défendre une cause. Il n'y a pas de demi-mesure possible. C'est l'engagement total, définitif quelle qu'en soient les conséquences. Il est porteur de la légitimité et du bien commun profond", affirme son petit neveu, l’historien Laurent De Gaulle. 

Cet appel est une forme de vocation de Charles de Gaulle. "De Gaulle dit bien à quel point lui-même se sent indigne et va accepter une mission qui le dépasse complètement. C'est posture là s'explique par une éducation catholique. La posture que va adopter de Gaulle est assez étonnante mais elle correspond très fort à la mystique de la vocation en général. On croit dans l'Eglise catholique qu'un homme peut avoir un appel qui lui vienne directement de Dieu et qui va justifier qu'il se mette en route", explique le Père Christophe Danset du diocèse de Lille.

Un président catholique

De Gaulle reste celui qui incarne la France, qui en parle comme Péguy, en disant Notre Dame la France. Un général dont la vie est profondément ancrée dans sa foi catholique. C’est aussi ce qu’évoque le journaliste Gérard Bardy dans son dernier livre, "Dernières heures à Colombey : la mort du Général" aux éditions télémaques. "À l'Élysée, l'une des premières choses qu'il a fait c'est de virer les chauffeurs du bureau qu'ils occupaient et d'en faire une chapelle pour célébrer la messe à l'abri des regards. Dans une République laïque, il ne voulait pas communier en public", raconte Gérard Bardy. Une procédure de canonisation a été ouverte pour le général de Gaulle.

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Le dossier de la rédaction © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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