C’est un titre un peu provocateur pour mieux dissiper les doutes : non ! la vaccination n’est pas un geste anti-écologique ! mais il se trouve dans la population des personnes jusqu’ici rétives à la vaccination qu’elles estiment « contre-nature », parce que rétives à la médecine classique et partisanes de la médecine dite naturelle.
Aujourd’hui, face à la gravité de la situation sanitaire, peu de personnes affichent l’étendard anti vaccin et on peut douter qu’elles refusent le jour venu de se faire vacciner. En tous les cas, être écologiste ou en transition écologique, pour rappel, n’est pas de prôner le retour à la nature vierge, ce qui est impossible, : c’est être résolument moderne, lucide sur la situation de ce jour, prendre sa part pour préserver la nature, le climat, et proner une société ouverte et inclusive…Ce qui est certain, aussi, c’est que le Covid19 a fait prendre conscience des effets des dégradations de l’environnement…
C’est à dire ?
C’est à dire que l’on sait que l’ère des virus ne fait que commencer, - et avec elle des séries de vaccins que l’on réussit à développer heureusement de plus en plus rapidement et grâce à de nouvelles technologies - Ainsi, il faut savoir que 60 % des germes capables de provoquer des maladies viennent de l’animal (selon l’organisation mondiale de la santé) : avant le Covid , il y avait déjà le parasite du paludisme, le virus du Nil qui sont les plus connus, sachant qu’on découvre deux nouveaux virus d’origine animale par an depuis 100 ans et il y a sans doute une accélération de la transmission du virus de l’animal vers l’homme.
A quoi cela est il du ?
Eh bien justement David, il semble quasi acté par les scientifiques (cf Lancet 2019) que le réchauffement climatique, la croissance de la population, la déforestation et les marchés d’animaux sauvages créent les conditions de contact entre l’homme avec des espèces animales et donc accroissent le risque de transmission de ces virus dont les animaux sont porteurs.
Il y a 260 virus connus chez l’homme, et plus d’un million et demi chez les animaux et sur le million et demi la moitié peut contaminer l’homme. Ainsi le risque de nouvelles épidémies n’est pas de l’ordre de la science fiction mais bien un risque à prendre en compte.
Que faire ?
1°). Adapter nos priorités : préservation de l’environnement, arrêt de la déforestation, réparation environnementale.
On reparle désormais du concept "One Heath » / « une seule santé », C’est une approche systémique de la santé publique aux échelles locales, nationales et de la planète, pour mieux affronter ces maladies émergentes.
2°). Et dans l’immédiat, se faire vacinner !
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