Notre modèle social a-t-il encore de l'avenir? En France, les salariés sont assurés contre les risques de la vie - santé, chômage, retraite. "Un rêve français, selon Jean-Baptiste de Foucauld, qui a été une réalité en progression constante pendant les Trente Glorieuses." Aujourd'hui, pour beaucoup il est en crise. À l'occasion des élections présidentielles, que peut-on souhaiter pour ce modèle social? "Pourra-t-il être préservé face aux mutations du travail et aux mutations plus générales de la société et de l'économie?" C'est là toute la question que formule Martin Richer.
SPÉCIAL ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES - Dans Le Temps De Le Dire, Stéphanie Gallet vous propose une série d’émissions sur les grands thèmes qui concernent les Français. Aujourd'hui, après le thème du travail et de la lutte contre le chômage, l'identité française, et l'école, notre modèle social.
Né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, porté par le Conseil national de la Résistance (CNR), le modèle social français s’appuie sur un État-providence et le principe de solidarité collective. Un système d’impôts et de cotisations pour adoucir les chocs de la vie de chacun des Français. Un véritable engagement collectif pour assurer l'égalité des chances et la protection de chacun. C'est justement là, rappelle Martin Richer, que réside la "difficulté": notre modèle doit garantir à la fois la cohésion de la société et la protection des individus.
"Notre modèle social, selon Martin Richer, c'est notre bien commun: comment le fait-on entrer dans le XXIè siècle, celui du numérique et des mutations du travail?" Plus de 70 ans après sa mise en place, les inégalités se sont creusées, le chômage de masse est là et la pauvreté touche près de 9 millions de personnes. Notre monde, aussi, a changé. L'espérance de vie a augmenté, la révolution numérique bouleverse le monde du travail, le coût de la santé a explosé... Si beaucoup s’accordent sur la nécessité d’une réforme, c’est l’ampleur de celle-ci qui divise. Et la question de "son efficacité" qui se pose, souligne Martin Richer.
Comment faire pour que la solidarité reste au cœur de notre organisation sociale? "On ne peut pas demander à l'État la solidarité, à nous la liberté: il faut recréer du sens, du lien entre les personnes." Le mouvement Le Pacte civique développe et défend l'idée de "société accompagnante". Il s'agit de vouloir lier "prestations et relations", de mettre de l'humain dans notre système de répartition et de cotisations, comme l'explique Jean-Baptiste de Foucauld.
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