Depuis début octobre, la colère des Irakiens contre leur gouvernement n’est pas retombée. Les citoyens, parmi lesquels des étudiants fortement touchés par le chômage, veulent déloger du pouvoir les élites dirigeantes jugées corrompues et incompétentes. Mais c’est sans compter la détermination de ces dernières qui n’hésitent pas à réprimer la foule en tirant à balles réelles sur les protestataires : on compte en effet pas moins de 500 morts depuis le début de la contestation.
Autre motif de colère : l’influence iranienne dans le pays. L’exécution ciblée du général iranien Qassem Soleimani, le 3 janvier 2020 par les États-Unis a révélé les contours de ce qui est considéré par les manifestants comme une ingérence étrangère. États-Unis et Iran ne doivent pas être l’alternative, clament-ils.
Un manifestant témoignait récemment, dans le journal La Croix (14/01/2020) : "Nous refusons les fausses alternatives dans lesquelles le pouvoir veut nous enfermer. Le choix n’est pas entre Daech et les milices de la Mobilisation populaire ou entre l’Iran et les États-Unis."
Dès lors, quel futur peut espérer cette nouvelle génération de citoyens en révolte ? Pourra-t-elle mener à bien ses rêves de transition qu’elle espère pour son pays ? L’issue est encore longue mais peut-être pas hors de portée.
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