Des montagnes d’or. Voilà ce qui s’affiche à la une des journaux du monde entier ce matin du 8 juillet 1897. Dans le Nord du Canada, en raclant les bords d’une rivière, une centaine d’hommes sont devenus millionnaires en quelques semaines, ramenant avec eux à San Francisco plus de 1.000 kilos d’or.
De quoi donner des idées à beaucoup d’autres. C’est une véritable ruée vers l’or qui se lance en direction du Klondike. Ils sont des milliers à réunir toutes leurs économies, et à partir tenter leur chance dans le Grand Nord. Parmi les 200.000 personnes touchées par la fièvre de l’or, se trouve un jeune voyou de 21 ans qui tente lui-aussi sa chance pour sortir de la misère, Jack London.
La misère, Jack London la connaît bien. Sa mère est chassée à sa naissance, par son père, un astrologue. La pauvre femme est tellement malheureuse qu’elle tente de se suicider par deux fois. Elle se remarie avec un veuf, déjà père de deux filles. La famille déménage à plusieurs reprises, elle ne roule pas sur l’or. Ils finissent par atterrir dans une ferme.
Le père London se blesse sur un chantier. Il faut nourrir la famille. Même si Jack n’a que 15 ans, il doit partir travailler. Il expérimente le travail à la chaîne. C’est l’horreur. Il démissionne, emprunte de l’argent à son ancienne nounou et il s’achète un petit voilier. Il devient pirate de parc à huîtres. Il revend les coquillages clandestinement. Il découvre les bas fonds des ports, les tavernes, les embrouilles, les caïds et l’alcool….
Il finit par changer de bord et travaille pour les forces de l’ordre. En parallèle, il se met à écrire. Mais écrire ne nourrit pas son homme et sa famille est en ruines. Alors il repart à l’usine. Il se retrouve très vite au chômage. S’en suit des mois de vagabondage. Il traverse l’Amérique, se retrouve en prison. Il a alors 18 ans.
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