Le père Grégory Watine nous fait découvrir les richesses, pour nos vies, de la règle de Saint Benoit, règle monastique écrite par Benoit de Nursie pour guider ses disciples dans la vie monastique communautaire.
La règle de Saint Benoît se présente comme l’un de ces guides pour celui qui désire la vie, qui désire être heureux. Toujours très concrète et pratique, il s’agit de prendre résolument le chemin de l’Evangile :
extrait.
Le Seigneur, se cherchant un ouvrier dans la multitude du peuple, adresse à tous cet appel : Quel est l'homme qui veut la vie, et désire connaître des jours heureux ? Que si, à cette demande, tu réponds : « C'est moi », Dieu te dit alors : Si tu veux avoir la vie véritable et éternelle, garde ta langue du mal et que tes lèvres ne profèrent pas de paroles trompeuses. Détourne-toi du mal et fais le bien ; cherche la paix et poursuis-la. Et lorsque vous agirez de la sorte, mes yeux seront sur vous et mes oreilles attentives à vos prières et avant même que vous m'invoquiez je dirai : « Me voici. » Quoi de plus doux pour nous, frères très chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite ? Voici que, dans sa bonté, le Seigneur lui-même nous montre le chemin de la vie.
Extrait :
Que la foi et la pratique des bonnes œuvres nous disposent donc, comme une ceinture autour des reins, à marcher en avant par les sentiers que nous trace l’Evangile, afin que nous méritions de voir celui qui nous a appelés dans son Royaume. Si nous voulons habiter dans sa demeure royale, il faut courir par la pratique des bonnes œuvres, faute de quoi, nous ne pourrions y parvenir. Mais interrogeons donc le Seigneur, en lui disant avec le Prophète : Seigneur, qui habitera dans ta demeure ? Qui se reposera sur ta montagne sainte ? Après cette interrogation, mes frères, écoutons le Seigneur qui nous répond, et nous montre la voie qui donne accès à cette demeure, disant : C'est celui qui marche sans tache et accomplit la justice, celui qui dit la vérité du fond de son cœur, qui n'a pas prononcé de paroles trompeuses, qui n'a pas fait de mal à son prochain, ni pris part aux discours injurieux contre lui. C'est celui qui, sollicité par le diable malin, le repousse, lui et ses suggestions, loin des regards de son cœur, le met à néant, saisit les premiers rejetons de la pensée diabolique et les brise contre le Christ. Ce sont ceux qui, craignant le Seigneur, ne s'enorgueillissent pas de leur bonne observance : estimant au contraire que le bien qui se trouve en eux ne procède pas d'eux-mêmes, mais est accompli par le Seigneur, ils le glorifient de ce qu'il opère en eux.
Saint Benoît nous rappelle ce pourquoi nous sommes faits. Qu’il ravive en nous le grand désir de Dieu.
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