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L’accueil de l’enfant
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L’accueil de l’enfant

Un article rédigé par Jean-Marie Petitclerc - RCF, le 13 janvier 2021  -  Modifié le 27 février 2024
Jean-Marie Petitclerc expose la façon dont il faut nouer une relation avec l'enfant pour chaque éducateur chrétien, dans le même registre que celle qu’il noue avec Christ.
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Durant le temps de Noël, dans beaucoup de familles, les enfants ont été au centre de l’attention de tous. L’anniversaire de la naissance de l’enfant Jésus ne doit-elle pas d’abord être la fête des enfants ? Rappelons que Jésus eut, à leur égard, une attitude totalement novatrice en son temps. Marc nous raconte qu’alors que ses disciples veulent les écarter de lui, sans doute à cause de leur trop grande turbulence, Il se fâche – notons que ce fait est rare dans l’Évangile : autrement dit, la question est d’importance - et il les place au centre du cercle de ses disciples. Et à ces adultes qui ont si souvent tendance à s’ériger en modèles, voici qu’il renverse la perspective, en affirmant que le Royaume de Dieu n’est ouvert qu’à ceux qui leur ressemblent. Et il va jusqu’à ajouter : "Celui qui accueille un enfant en mon Nom, c’est Moi qu’il accueille !" (Marc, 9, 37)

Cette parole signifie que c’est dans le même mouvement qu’on accueille en son Nom l’enfant et qu’on Le reçoit, Lui, le Christ. Autrement dit, l’éducateur chrétien est invité à nouer une relation avec l’enfant, tissée dans le même registre que celle qu’il noue avec Christ, c’est-à-dire une relation fondée sur le "croire, espérer, aimer". Il s’agit donc, pour l’éducateur que je suis :

- de croire en l’enfant, à la manière dont Christ croit en lui, à la manière dont j’expérimente que Christ croit en moi,
- d’espérer avec l’enfant, à la manière dont Christ espère avec lui, a la manière dont j’expérimente que Christ espère avec moi,
- d’aimer l’enfant, à la manière dont Christ l’aime, c’est-à-dire comme il est et non comme je voudrais qu’il soit, à la manière dont j’expérimente que Christ m’aime, c’est-à-dire comme je suis, et non comme je rêverais d’être.

Ainsi, pour Xavier Thévenot, ce grand théologien moraliste salésien, "il est légitime d’affirmer que la tâche éducative chrétienne est comme un 'sacrement', c’est-à-dire comme un signe efficace de la rencontre de Dieu". L’action éducative, pour un chrétien, loin d’être un à-côté de la vie spirituelle, peut devenir constitutive de l’accueil du Christ ressuscité que l’éducateur cherche à vivre.

Dans la lettre qu’il a adressée aux salésiens du monde entier, lors du centenaire de la mort de leur fondateur, St Jean Paul II écrivait que Don Bosco était sans doute dans l’Église le saint qui avait le mieux saisi la portée de cette parole du Christ. On peut en effet résumer sa vie et son œuvre par ces mots : il n’a cessé d’accueillir Christ en accueillant les jeunes, et n’a cessé d’accueillir les jeunes en accueillant Christ. On se trouve alors au cœur de l’unité profonde entre sa mission de prêtre et son travail d’éducateur. On aime, dans notre tradition salésienne, résumer cette unité par le slogan : "éduquer en évangélisant et évangéliser en éduquant".

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
La chronique des Salésiens

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