Dimanche 23 avril 2017 - dans moins de 19 jours exactement - les Français se rendent aux urnes. La présidentielle, c'est "le scrutin majeur" observe Benoît Fidelin, dont le journal Pèlerin consacre un dossier de 30 pages à la question. Scrutin majeur, et pourtant, le taux d'abstention s'annonce élevé dans les sondages. Au-delà des partis et des programmes, quels sont les enjeux? Qu'attend-on des candidats? Comment se joue le jeu politique à travers la désignation du locataire de l'Elysée?
Cette "litanie des promesses non tenues", ces affaires politico-financières, ce "spectacle des conflits d'intérêts", l'absentéisme des politiques... Autant de "raisons de la colère" que pointe Roland Cayrol, dans son ouvrage éponyme (éd. Grasset). "Cela fait longtemps que les sondeurs, les politologues, les journalistes, n'arrêtent pas de nous expliquent que ça ne va pas entre les politiques et les citoyens."
Malgré la grogne à l'égard des politiques, 79% des Français se disent intéressés par la présidentielle (selon les derniers sondages). Un paradoxe que Stéphane Rozès explique par la symbolique "essentielle" de l'élection présidentielle: il parle de "rite central", un rite "laïc" autour duquel les Français trouve de quoi "s'assembler". "Dans les moments d'inquiétude comme celui que nous connaissons, les Français chargent le président d'une symbolique."
C'est en 1962 que les Français ont décidé d'élire leur président au suffrage universel direct. Une exception française qui a fait que les Français sont devenus "un acteur très important du système politique à cette occasion-là", explique Roland Cayrol. Benoît Fidelin admet que les Français "tiennent à leur monarque républicain".
Émission en partenariat avec Pèlerin et Okapi
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