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Michel Flandin "L'odeur de la craie"
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Michel Flandin "L'odeur de la craie"

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 1 juin 2019  -  Modifié le 28 février 2024

Michel Flandin
" L'odeur de la craie " (Éditions du Mot Passant)
Dans son village de Haute-Loire, Polyte attend l'arrivée du rémouleur. Pour ce jeune vacher, c'est surtout la présence de Lucia, la fille de l'aiguiseur, qui suscite son impatience. Les deux gamins n'ont pas été épargnés par les épreuves de la vie. Parviendra-t-il à lui confier son secret ? Elle l'intimide tant, de par sa beauté et le mystère qui voile parfois ses grands yeux noirs, chargés d'images de sa Corse natale…

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

Michel Flandin - l’odeur de la craie - Edition du Mot Passant - 19 €
 
Michel Flandin, né à Craponne-sur-Arzon travaille au Département de la Haute-Loire. Passé de la Poésie à la Prose par le biais de la Nouvelle, il signe aujourd’hui avec « L’Odeur de la craie » son dixième roman.
 
Un petit village dans la vallée de l’Emblavez. Un village comme tant d’autres avec son maire, son cantonnier, ses commères, ses forts buveurs, sa béate et depuis peu la gare de la Galoche. La Guerre, la Grande, est toujours dans les têtes avec son cortège de malheurs, ses morts, ses veuves, ses orphelins.
 
 Polyte, un jeune garçon de treize ans, vit avec sa mère, une paysanne dont le mari a laissé sa peau et ses illusions - «on les aura les Boches !» - dans l’enfer de Verdun. Comme tant d’autres, il a oublié de retourner à l’école et - la montre à gousset de son père en poche - s’active des prés aux champs, de l’écurie à l’étable, du clapier à la soue à cochons. Vacher, laboureur, gardien de troupeau, maître et valet, il est partout à la fois une sacoche en peau de vache en travers du dos. Une étrange besace dans laquelle il cache un secret. Son secret. Dont il ne parle à personne, même pas à sa mère qui pourtant couve, guide et materne, ce « portrait vivant de son défunt mari ».
 
Et puis tout à l’heure, bercé par l’agitation qui régnait autour de l’alambic, il a été piqué au vif dans sa curiosité. Au milieu des villageois n’a-t-il pas aperçu l’Etranger. Un Italien - rémouleur de son état - qui déjà l’année dernière avait agité sa clochette et promené sa meule partout au pays, avait redonné du fil à tous les couteaux et ciseaux du canton… et battu toutes les faux du plateau. Et il n’est pas seul l’Italien. Comme l’année dernière, il va par les chemins de l’Emblavez accompagné de Lucia, quatorze ans, sa fille que Polyte est tellement heureux de revoir cette année.  
 
« La fille du nomade » comme médisent quelques commères réfractaires à qui vient d’ailleurs. Après la grippe espagnole voilà le rémouleur italien sifflent-elles jamais en reste d’une méchanceté quand il s’agit d’égratigner l’Etranger. Certaines - plus attentives encore aux déplacements de qui n’est pas d’ici - prétendent même l’avoir vu la nuit rôder une lanterne à la main entre les tombes du cimetière. Oui bonnes gens ! Entre les tombes du cimetière.
 
 Vendredi 31 mai à 18 heures et à la Médiathèque municipale, enregistrement public sur RCF de l’émission « a plus d’un titre » avec Michel Flandin. A 17 h 15 même lieu enregistrement d’une « Carte Blanche » avec Bruno Testa pour « Farandole » (Utopia)

 


 

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