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Olivier Merle "Libre d'aimer"
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Olivier Merle "Libre d'aimer"

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 1 mai 2021  -  Modifié le 27 février 2024
A plus d'un titre Olivier Merle "Libre d'aimer"

Juillet 1942. Esther a vingt ans, elle est juive. Ses parents ont été arrêtés, elle erre dans les rues de Paris, perdue et terrifiée. Alors qu'elle se repose sur un banc, son regard croise celui d'une femme élégante, plus âgée qu'elle, qui fume à la terrasse d'un café. Esther ne sait pas que sa rencontre avec Thérèse Dorval, l'épouse d'un homme cynique qui collabore avec les Allemands, va bouleverser sa vie. À Dinard, où elles se réfugient, elles devront, sous la pluie des bombes alliées, décider de leur destin.
 

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

Olivier Merle prix Charles Exbrayat 2013 pour "Electropolis"
" Libre d'aimer " (XO Éditions)

Ecrivain et professeur à l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, Olivier Merle est l’auteur de nombreux romans historiques aussi divers que « Au crépuscule de Neandertal » « Le Fils de l’Homme » ou « La Méduse, Chronique d’un naufrage annoncé ». Fils de Robert Merle, il a obtenu en 2013 le Prix Charles Exbrayat pour « Electropolis »
 
Paris. Juillet 1942. « Ouvrez ! Police française ! » Esther - vingt ans - se demande ce que cherche la police, son père et sa mère eux ont compris. Avant d’ouvrir la porte ils la plaquent au fond d’une armoire, « Allonge-toi ! » et lui jettent une pile de draps sur la tête. « Ne parle pas ! Ne dis rien ! Ne sors pas !» Une heure, deux heures plus tard - quand elle émergera de son placard - ses parents ne seront plus là. Embarqués par la Milice. Les voisins - compatissants mais pas trop courageux quand même - lui conseillent de fuir « Nous ne pouvons pas vous garder. Nos enfants vont revenir de l’école ».
 Esther découd l’étoile jaune de son manteau et la voilà dans la rue. Seule avec sa carte J3 et deux billets de cent francs. Elle marche sans but, n’ose entrer dans les magasins, elle a faim, soif et titubant de fatigue s’effondre sur un banc. Juste devant un café. Un café chic à deux pas de la Kommandantur. Et dans ce café - contre la baie vitrée - une femme blonde, magnifique de grâce et de beauté attire son attention.
 Sa première nuit de vagabond, Esther la passera sous un pont. Avec un clochard « Ici, c’est chez moi…T’approche pas trop ! J’ai besoin d’mes aises, moi ! » . La deuxième, ce sera derrière une porte cochère « Qu’est-ce que tu fais là, toi ? Allez, déguerpis, ouste ! » lui crachera la concierge au petit matin. La revoilà sur son banc, toujours le même, face au café de la dame blonde. Cette femme l’éblouit et la fascine. « Cela fait trois jours que vous êtes assise sur ce banc à me regarder » lui dira-elle avant de jeter son manteau dans une poubelle « On y voit trop bien la marque de l’étoile jaune que vous avez décousue ! » et de l’emmener chez elle.
 
 Début d’une incroyable passion. Celle d’une grande bourgeoise à la vie nocturne agitée et d’une petite juive sans pedigree mais au caractère bien trempé.

   

 

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