Franz Jägerstätter a été béatifié à la cathédrale de Linz le 26 octobre 2007 par le pape Benoit XVI. Né en 1907, il refusera de préter serment à Hitler, manifestera son opposition au nazisme. Soutenu par l'amour de sa femme et ses enfants, par son discernement et sa foi, il sera guillotiné le 9 aout 1943. Il sera porté à la connaissance du grand public par le film "une vie cachée" de Terrence Malick. Son parcours nous montre concrètement jusqu'où va l'objection de conscience.
Extrait : Que doivent-ils les livres religieux pour nous catholiques ? Rien de moins que des lettres de Dieu, écrites par la main des hommes. Ils nous montrent la voie du ciel et nous permettent de rejoindre de plus en plus profondément Dieu et la patrie éternelle. (…) Un petit exemple maintenant : un homme marié est appelé à son service militaire et laisse la maison une brave épouse qui s’inquiète pour lui et lui envoie lettre sur lettre. Mais le mari ne se soucie pas de ces lettres, il ne s’intéresse pas à ce que sa femme lui écrit, les range sans même les lire en cherchant à se distraire. Son épouse en est informée. Au bout de nombreux mois, le mari obtient une permission et souhaite, tout naturellement, passer quelques belles journées chez lui en compagnie de sa femme. Est-ce que tout se passera aussi bien que le croit ce monsieur ? Je ne le pense pas. (…) Croyons-nous vraiment que Dieu ignore à quel point nous avons été indifférents à ses paroles ? (…) Les forces antichrétienne, dès leur arrivée au pouvoir s’inquiètent aussitôt de détourner le peuple des livres et des écrits chrétiens, justement parce qu’ils savent que ceux-ci constituent le meilleur moyen de contact avec Dieu et la patrie éternelle ».
Extrait : il existe un être supérieur, la plupart des païens le croient aussi. Nous, toutefois, nous devons le croire au sens chrétien. Cela signifie que l’on croit également tout ce que le Christ a révélé et nous fait connaitre à travers l’Eglise catholique. Il arrive souvent d’entendre un chrétien dire « Ah si vraiment tous ceux-là étaient des pécheurs et si vraiment nous étions aussi fautifs que les prêtres l’affirment, qui donc irait jamais au paradis ? ». Il ne faut pas s’étonner si à de tels chrétiens, le sacrement de la réconciliation n’apporte rien du tout. Comment pourraient-ils en effet se repentir sincèrement face au prêtre et à Dieu s’ils ne considèrent pas leurs erreurs comme des péchés ? Même s’ils devaient confesser cent fois leurs péchés, tout cela serait vain car là où la notion du péché fait défaut, il ne peut y avoir de véritable repentir, et donc pas de volonté de s’améliorer. C’est pourquoi nous devons croire comme des enfants(…). Dieu nous a donné le libre arbitre et par conséquent aucun homme n’a le droit de dire « je ne peux pas croire » mais plutôt « je ne veux pas croire ».
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