sa conversion dans ce passage de l'"Apologia pro vita sua", lu Frédéric Folché
« Quand j’eus quinze ans (en automne 1816), un grand changement se fit dans mes pensées. Je subis les influences d’une croyance définie, mon esprit ressentit l’impression de ce qu’était le dogme, et cette impression, grâce à Dieu, ne s’est jamais effacée ou obscurcie. Je cru que la conversion intérieure dont j'étais conscient (à présent encore j'en suis plus certain que d'avoir des pieds et des mains) continuerait dans la vie future, et que j'étais prédestiné à la gloire éternelle. Je n'ai pas conscience que cette croyance m'ait porté le moins du monde à négliger de plaire à Dieu. Je l'ai conservé jusqu'à mes vingt et un ans, époque à partir de laquelle elle s’effaça graduellement ; mais je crois qu'elle influa sur mes convictions dans le sens même où me dirigeait mon imagination quand j'étais enfant ; elle m’isola des objets qui m’entouraient, elle me confirma dans la défiance que j’avais touchant la réalité des phénomènes matériels ; et elle concentra toutes mes pensées sur les deux êtres, et les deux êtres seulement, dont l’évidence était absolue et lumineuse : moi-même et mon Créateur. »
De cette rencontre intérieure avec son Créateur, Newman retire plusieurs évidences qui le guideront toute sa vie.
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