Les Rencontres du Cinéma Européen sont de retour, du 8 au 14 mars, dans l'agglomération de Vannes. Une 21e édition qui met en avant la pellicule polonaise, et dont on parle avec Olivier Calonnec, directeur de l'association Cinécran.
RCF : Bonjour Olivier Calonnec. Cette année les Rencontres du Cinéma Européen font la part belle à la pellicule polonaise… Il ressemble à quoi ce cinéma polonais ?
Olivier Calonnec (OC) : Comme tous les cinémas du monde entier, il est complexe et multiple. Il ne peut pas être cantonné à une idée préconçue. Quand on a annoncé la Pologne, certains ont eu peur, d'autres étaient très enthousiastes. Ce que l’on propose avec ces Rencontres, c’est de se plonger dans des décennies d’un cinéma, d’ouvrir des portes pour les curieux et de tracer des ponts entre les cultures. Le cinéma polonais est très riche, on propose une découverte à la fois grand public et pointue.
RCF : Le parrain de cette 21 édition est lui-même polonais, Jan Komasa
OC : Un cinéaste de 41 ans, c’est lui qui a représenté la Pologne aux Oscars en 2020 avec “La Communion”. Un film très puissant qui a été notre film d’ouverture pour cette 21 édition des Rencontres du Cinéma Européen. Il a réalisé quatre longs métrages jusqu’à maintenant et il sera présent tout au long du festival. Le public pourra le rencontrer à chaque projection de ses films. C’est vraiment une rencontre très excitante.
RCF : Côté programmation, 30 longs-métrages, 35 courts métrages, des documentaires et une section “talents à suivre”. Comment choisissez-vous la programmation à Cinécran ?
OC : C’est un travail qui s’étale sur une année entière. On a plusieurs commissions qui se réunissent pour déterminer quel film serait intéressant à programmer. Évidemment c’est une sélection, un petit échantillon dans une culture cinématographique, ça suppose des choix. Notre ambition c’est d’être des passeurs. Nous-mêmes, nous découvrons des films, des réalisateurs et réalisatrices…
RCF : Un vrai travail d'investigation cinématographique en fait …
OC : Oui c’est exactement ça. On aime à répéter que l’on fait un “voyage en cinéphilie.”
RCF : Des rencontres, des projections, mais aussi une compétition, celle des courts-métrages
OC : C’est l’un des moments phares des Rencontres. Le jury a visionné pas moins de 1 024 courts métrages pour en retenir seulement 25 qui seront en compétition. Et la remise des prix se fera au bar Bref, notre quartier général pour cette édition.
RCF : Un lieu de projection, ça a un impact sur le ressenti du spectateur ?
OC : Totalement. Jusqu'à maintenant, on était hébergé au château de l'Hermine pour nos temps forts, donc on était vraiment à proximité immédiate avec le cinéma Garenne, qui héberge la plupart des séances. Cette année on est plus dispersé, ce qui nous permet d’aller à la rencontre du public. Il y a toujours le cinéma Garenne, mais aussi le Bref, Le piano barge, l’église Saint Patern ou encore la piscine Vanocéa.
Toutes les informations du festival sont à retrouver ici : https://www.cinecran.org/
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