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9e Festival Film de Comédie de Liège, Lambert Wilson : « pour jouer la comédie, il faut accepter de se moquer de soi-même »

Un article rédigé par Pierre Germay - RCF Liège, le 6 novembre 2024 - Modifié le 8 novembre 2024

Invité d’honneur à l’ouverture du 9e Festival International du Film de Comédie de Liège, Lambert Wilson a rencontré le public avant de recevoir, le soir, lors du gala d’ouverture au Forum de Liège, un Taureau d’Or sous l’ovation du public.

Lambert Wilson, invité d'honneur du FIFCL © Pierre GermayLambert Wilson, invité d'honneur du FIFCL © Pierre Germay

 

Fils de l’acteur et metteur en scène Georges Wilson et visage de l’affiche du festival, Lambert Wilson est révélé par son rôle dans le film « La femme publique » d’Andzrej Zulawski, en 1984, puis l’année suivante dans « Rendez-vous » d’André Téchiné. Il alterne ensuite films grand public et productions plus intimistes, et apparaît également dans des grosses productions américaines telles que la série des « Matrix ».

 

Prix Jean-Gabin

 

En 1989, il reçoit le prix Jean-Gabin pour son interprétation remarquée de l’Abbé Pierre dans « Hiver 54, l’Abbé Pierre » de Denis Amar. On se souvient encore de son rôle principal dans « Des Hommes et des Dieux » de Xavier Beauvois, en 2010, film qui lui valut un franc succès public et une nomination pour le César du meilleur acteur.

 

Au cinéma Sauvenière où il a rencontré le public liégeois ce mercredi en début d’après-midi, Lambert Wilson, l’acteur aux 92 films, toujours très élégant comme d’habitude, est apparu très décontracté, en présence de la présidente du Jury, l’actrice Carole Bouquet, avec qui il vient de tourner pour Apple TV+ « La Maison », un film sur les coulisses d’une marque de haute couture. Morceaux choisis de cette rencontre.

 

Les plus grandes actrices

 

« J’ai eu la chance de tourner avec Monica Bellucci, Sharon Stone, Catherine Deneuve… Oui, j’ai eu beaucoup de chance de tourner avec les plus grandes actrices ».

 

Les plus grands personnages

 

« C’est vrai, j’ai incarné à l’écran de grands personnages : le commandant Cousteau, le Général de Gaulle et de nombreux Rois comme dans « Palais Royal » (NDLR : de et avec Virginie Lemercier). Il faut savoir que Virginie voue une passion et une fascination à la monarchie belge. Elle a beaucoup d’affection et de bienveillance pour la Belgique ».

 

Les comédies

 

« J’ai joué dans « Le gendarme et les extra-terrestres », avec De Funès, tout à fait. J’avais alors une voix très aigüe, mais je me souviens que j’avais très peur ! Parfois, on est prêt à tout pour tourner, vous savez : pour un acteur, c’est fondamental de tourner. Si vous ne tournez pas, on vous oublie ».

 

« J’ai tourné dans « Julia » de Fred Zinnemann (en 1977) aux côtés de Jane Fonda. Je n’avais qu’une seule réplique avec elle mais quel bonheur. Ensuite, j’ai encore tourné sous la direction de Fred Zinnemann, c’était « Cinq jours, ce printemps-là » (en 1982), aux côtés de Sean Connery : quel acteur, ça ne s’oublie pas, ça ! Là, je n’avais qu’une seule journée de tournage. J’ai été pris tout de suite, le réalisateur m’avait senti, pas besoin de plus. Mais qu’est-ce que j’avais peur ».

 

L’apprentissage de la comédie

 

« C’est aux côtés de Judith Dench, le fameux personnage de M dans les James Bond, que j’ai le mieux appris à jouer la comédie. On a joué une comédie musicale où je chantais en anglais : j’ai donc joué et chanté avec elle, elle avait un rôle complètement ridicule. Elle avait l’intelligence de savoir où se trouvait la dramaturgie dans une pièce. Elle m’a appris à me moquer de moi-même. C’est ça la force d’un bon acteur de comédie : savoir se moquer de soi-même ».

 

Alain Resnais

 

« J’ai tourné quatre films avec Alain Resnais : il me manque cruellement comme inspirateur. Il débordait d’idées, de possibilités d’œuvres qu’il pouvait mettre en scène. Il avait une fantaisie et une connaissance du cinéma extraordinaires. Quand il écrivait une comédie, il en revenait toujours à ses modèles qu’étaient Buster Keaton, Charlie Chaplin ainsi que Laurel et Hardy ».

 

Signalons enfin que la rencontre au cinéma Sauvenière, à Liège, s’est déroulée en présence du Prince Laurent.

 

Retrouvez les chroniques cinéma de Pierre Germay dans "On se fait une toile" en podcast sur notre site et en radio sur RCF Liège (93.8 fm et DAB+) un jeudi sur deux à 13h30, en alternance avec "A l'affiche" avec Les Grignoux. 

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