JavaScript is required

A Beaulieu-sur-Layon, l'atelier Vuitton forme lui-même ses artisans du luxe

Un article rédigé par Marion Bastit -RCF Anjou - RCF Anjou,  - Modifié le 17 juillet 2023
Ouvert en janvier 2019, l'atelier Vuitton de Beaulieu-sur-Layon a été inauguré jeudi 6 septembre. 135 maroquinières y fabriquent à la main des sacs en cuir de luxe. Elles seront 300 à terme.
2019 RCF Anjou - L'atelier Vuitton de Beaulieu-sur-Layon emploie 135 maroquinières et continue de recruter.2019 RCF Anjou - L'atelier Vuitton de Beaulieu-sur-Layon emploie 135 maroquinières et continue de recruter.

Ce jeudi 5 septembre, la ministre du Travail est venue inaugurer le nouvel atelier de Vuitton à Beaulieu-sur-Layon. Le bâtiment flambant neuf, à deux pas de l’autoroute entre Angers et Cholet, est sorti de terre en un an. Ouvert depuis janvier 2019, l’atelier emploie aujourd’hui 135 salariés, qui fabriquent des sacs en cuir de luxe. Le recrutement se poursuit afin d’atteindre à terme 300 maroquiniers. Ils sont formés sur place à ce métier, qui requiert une grande dextérité.

Une transmission de savoir sous forme de parrainage

Dans l’atelier, une grande pièce lumineuse grâce à ses baies vitrées, des dizaines de femmes en blouse beige s’affairent autour de machines à coudre. De la découpe des pièces de cuir à l’assemblage du sac, tout est fait à la main. Chaque maroquinière est spécialiste d’un seul modèle de sac. Ce savoir-faire lui a été transmis par une autre salariée du groupe, qu'on appelle sa marraine.

Chez Vuitton, la formation se fait en interne, et le recrutement se fait sur la base des aptitudes. « On n’a pas de prérequis en termes d’expérience professionnelle et de diplôme, assure Anne, responsable des ressources humaines. On teste juste la dextérité, la coordination main-pied et la vision 3D, donc dans cet atelier, on a une maroquinière sur deux qui n’a pas forcément d’expérience en maroquinerie ou en couture. On passe aussi par le biais de l’apprentissage et de l’alternance pour recruter des salariés. »

De la ferme à la maroquinerie

Il faut au moins six semaines pour apprendre les bases et commencer à travailler sur la ligne de production, six à neuf mois pour maîtriser de A à Z toute la fabrication d’un sac. Selon les modèles, il peut y avoir jusqu’à 250 opérations à faire ! Ancienne agricultrice, Sylviane fait partie des premières recrutées. Elle a quitté la ferme quand son mari a pris sa retraite. A 53 ans, elle est donc devenue maroquinière.

« J’ai produit le cuir avant, et maintenant je le travaille, lance-t-elle en riant. Ce n’était pas évident de sauter le pas, mais je ne regrette pas de l’avoir fait ! Quand je suis arrivée à Sainte-Florence (le site vendéen de Vuitton où elle a été formée, NDLR), j’ai été émerveillée, je me suis dit ‘’Waouh, c’est ça Vuitton !’’. Depuis que j’ai passé mes tests, j’ai des étoiles dans les yeux tous les jours. »

Titulaire d’un bac pro métiers de la mode et du vêtement obtenu au lycée de la mode à Cholet, Maëva a travaillé quelques années ailleurs avant d’être embauchée ici. La jeune femme est très fière de travailler chez Vuitton. « C’est le luxe, c’est de la qualité, et c’est vraiment une grande maison. Quand on en parle autour de nous, quand on dit qu’on travaille chez Louis Vuitton, c’est vraiment ‘’Waouh’’. »

A 21 ans, Maëva a déjà formé d’autres collègues arrivées après elle. Cette transmission de savoir n’est pas près de s’arrêter puisque l’atelier accueille 6 à 8 nouvelles apprenties tous les mois. S’il n’y a presque pas d’hommes à l’atelier Vuitton de Beaulieu-sur-Layon, ce n’est pas faute de candidats masculins, mais ces derniers ne réussissent pas le test de dextérité préalable au recrutement. Il faut dire que c’est très sélectif : le taux de réussite est de moins de 30 %.

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.