Des élèves des lycées Cormontaigne et de la Communication de Metz ont tourné un film intitulé « Annexions », en collaboration avec des élèves de Sarrebruck et d’Ostrava dans le cadre d’un projet Erasmus +, sous la direction de Pascale D’Ogna et de la réalisatrice Pascal D’Ogna. Retour sur une expérience enrichissante autour d’un moyen-métrage engagé.
« Annexions », c’est le nom d’un projet Erasmus + de ciné-concert porté par Pascale D'Ogna à Metz, productrice de ce moyen métrage réalisé avec les élèves des lycées Cormontaigne et de la Communication de Metz, lycée franco-allemand de Sarrebruck, lycée Wichterlovo d'Ostrava, Tchéquie et le Conservatoire Gabriel Pierné de l'Eurométropole de Metz. La première avec orchestre a été donnée mardi 13 avril à 20h à l'Arsenal de Metz. « Cette grande aventure européenne est née ici à l’Arsenal il y a quelques années. L’orchestre national de Lorraine, placé sous la direction Jacques Mercier donnait Alexandre Nevski et c’était aussi beau que dans un livre d’images, le cinéma associé au spectacle vivant… C’est ce que nous avons voulu pour nos élèves », explique Pascale D’Ogna.
« Annexions », un terme qui reste dans le langage commun, bien qu’on aimerait qu’il appartienne au passé… C’est non loin des Sudètes que l’on entend Haruna Honcoop. La réalisatrice tchéquo-japonaise du moyen métrage n’a pu s’empêcher une analogie entre « ces envahisseurs de la Seconde Guerre Mondiale » et « ce qu’il se passe aujourd’hui en Ukraine, pas loin de nos frontières ». « C’était la grande motivation de nos équipes qui ont réalisé et travaillé sur ce projet, ce film dédié à tous ceux qui ont souffert pendant les annexions. Chez nous, c’est dans les Sudètes que nous avons souffert », confie Haruna Honcoop. Un film réalisé avec un petit budget, ce qui a demandé beaucoup d’efforts à la jeune équipe qui travaillé sur le tournage.
L’expérience n’en reste pas moins incroyable, comme le confie Tristan Meszaros, assistant son sur le projet « Annexions », qui a voyagé en République Tchèque et en Allemagne pour le film : « C’est dingue d’avoir vécu tout cela en tant que service civique, j’ai appris énormément. C’était une belle expérience avec une équipe sympathique ». Tristan glisse également quelques anecdotes sur la vie en République Tchèque : « On avait quartier libre le soir avec un budget de 90€ pour la semaine pour manger, la vie n’est pas chère là-bas. Mais les restaurants ferment très tôt à Ostrava, les gens vivent tôt là-bas. Quand on finissait de tourner après 20h, on essuyait beaucoup de refus », sourit-il.
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