Antoine de Maximy vous propose d'aller "dormir chez vous" sur scène à Avignon !

Dans son nouveau spectacle représenté à Avignon au mois de juillet, Antoine de Maximy revient sur l’étonnant parcours d’un "globe-squatteur" qui a couché le mot "imprévu" sur son oreiller.

La soif d’aventure depuis l'enfance

Avant les vadrouilles aux quatre coins du monde, il y a la ville de Lyon. Antoine de Maximy y naît et y grandit. Aîné de quatre enfants, fils d’un "peintre anticonformiste" mais issu d'une famille noble, le grand voyageur est dès son plus jeune âge mû par des envies de découvertes. À cinq ans, il fugue à Paris, "plus pour aller voir ailleurs que dans une démarche d’évasion ou de rébellion". Plus tard, en classe de seconde, il est renvoyé de son lycée. "Ce n’était pas ma place", explique-t-il.

Sa place, il la trouve d’abord à l’armée, puis en tant qu'ingénieur du son. Antoine de Maximy devient ensuite reporter de guerre à CBS News : "mon goût de l’aventure prenait le dessus et ça m’a poussé à partir dans des zones de conflits". L’explorateur accompagne ensuite des expéditions scientifiques et produit des documentaires animaliers. Si "J’irai dormir chez vous" naît de la volonté de vouloir faire quelque chose seul, Antoine de Maximy souhaite aussi dresser le portrait de "gens normaux".

Une émission pas comme les autres

 
"Un jour, j’ai parlé de mon projet avec un ami et, en moins de 30 minutes, j’avais pitché le concept de l’émission". Antoine de Maximy prospecte alors différentes chaînes qui accepteraient de produire et de diffuser son émission. Il fait donc des essais en France et, une fois obtenu le feu vert d’une chaîne de télévision, Antoine de Maximy se met en route. "J’irai dormir chez vous", c’est une émission sans commentaires, "mal filmée mais avec une vraie authenticité" et qui rencontre vite son public.

Antoine de Maximy veut rencontrer, apprendre. "J'ai voulu dès le début que ce soit un jeu, une aventure, que l’on apprenne des choses sur les endroits où je suis". Les trois caméras qui l'accompagnent dans ses périples ont des avantages et des inconvénients : "elles facilitent parfois la rencontre, notamment avec les personnes extraverties qui viennent rapidement me voir". D’autres reculent face à "ce drôle de zèbre dont on peut se méfier". En tous cas, les caméras "justifient [s]a démarche" et permettent à des milliers de personnes de découvrir le monde à ses côtés.

S’adapter pour rebondir

Avec ses caméras, sa chemise rouge et son sac de couchage, Antoine de Maximy suit son instinct et provoque le destin avec sa question très simple et très directe : "puis-je dormir chez vous ?". S’il essuie parfois des refus, l’explorateur se retrouve également parfois dans des situations plus tendues, et évoque notamment une fusillade dans un bar aux Caraïbes. Mais de relativiser : "il y a plusieurs types de peurs : une peur forte et courte, une peur sournoise où on ne sait plus de qui se méfier… Mais ça ne m’a jamais découragé, parce qu’à chaque fois c’était contrôlable".

Les rencontres qu’il fait à travers le globe sont "un peu comme des amours de vacances". Antoine de Maximy est conscient qu’il ne fait que traverser la vie des personnes qui l’hébergent et ne cherche pas à garder un contact pérenne. Dans son spectacle à Avignon, il souhaite surprendre : "je vais raconter ce qui m’a permis de faire mon émission. Avant tout ça, il y avait du reportage de guerre, du documentaire animalier ou scientifique. Ça a construit mes compétences et ma personnalité”, conclut-il.