Au nom des pères, avec Clémentine Mélois et Hélène Gaudy
Ecrire le plus intime pour le confier au lecteur, sur la place publique, c’est un exercice difficile et c’est un cadeau à ceux qui pourront se reconnaître et mieux se connaître, en lisant les deux livres qui nous réunissent aujourd’hui autour de la place du père. Deux récits, écrits par deux romancières, parce que dire la vie et le réel c’est aussi de la belle littérature.
Clémentine Mélois et Hélène GaudyArchipels
Après toutes ces années passées en famille, il arrive qu’on ne sache pas vraiment tout ce que les parents ont pu vivre. Quand Hélène Gaudy s’en rend compte, elle décide de reconstituer l’histoire de son père qui n’est pas vraiment bavard. Pourquoi entasse-t-il tant de bricoles et d’objets en tous genres ne pouvant servir à rien ? Il faut rassembler les souvenirs avant qu’ils ne soient engloutis dans la mer sans mémoire.
Hélène Gaudy était venue présenter son précédent roman Un monde sans rivage, c’était en 2019, avec Jean-Baptiste Andrea. Des ces rivages racontant une épopée, elle nous entraine sur un archipel intime, familial, elle mène l’enquête pour en savoir un peu plus sur son père… Comment fait-on avec cette part intime ?
Archipels, d’Hélène Gaudy est publié aux éditions de L’Olivier.
Alors c'est bien
La même histoire et pourtant tellement différente, avec Clémentine Mélois qui entreprend de raconter les derniers mois de la vie de Bernard Mélois, sculpteur anarchiste, joyeux et taiseux lui aussi. Les bribes s’accumulent, le dialogue s’instaure, révélant un cœur tendre derrière l’artiste des tôles émaillées.
Clémentine Mélois est écrivain mais aussi artiste plasticienne, prenant la suite de son père, mais il ne suffit pas de choisir la création artistique pour le connaître. Après plusieurs romans, voici un livre émouvant, très personnel.
Alors c’est bien, de Clémentine Mélois, collection L’Arbalète chez Gallimard.
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