C’est ce mardi soir que s’est ouvert le 76 e Festival de Cannes avec une cérémonie disons très traditionnelle, sans véritable éclat ni émotion. Chiara Mastroianni en maîtresse de cérémonie a tenu son rôle avec sobriété, rappelant que « le Festival restait, depuis sa création en 1939, le symbole de l’exaltation de notre résistance ».
Elle a ensuite accueilli le grand Michael Douglas à qui le Festival a décerné une Palme d’Or d’honneur pour l’ensemble de son œuvre des mains de l’actrice Uma Thurman, qui n’a pas hésité à le qualifier de « titan du cinéma » !
Michael Douglas Palme d’Or d’honneur
Accueilli sur la scène du Grand Théâtre Lumière par une standing ovation, Michael Douglas s’est dit « Très touché ». «Il y a des centaines de festivals dans le monde entier, a-t-il ajouté, mais il n’y a qu’un seul Cannes. Ce festival a 76 ans, et moi j’en ai encore plus. (…) ». Avant de préciser, non sans humour : « En voyant le résumé des films de ma carrière, je me demande comment j’ai pu durer».
Celui qui pour beaucoup restera d’abord le fils de Kirk Douglas a ensuite rendu hommage à son père, précisément : « Pour le public, c’était une icône. Mais pour moi, c’était un père. Son incroyable endurance, sa force de travail étaient admirables. C’était un exemple » a-t-il conclu, visiblement ému. Avant d’ajouter quelques mots en français : « Je vous embrasse avec tout mon cœur, merci beaucoup et au revoir » !
Catherine Deneuve, l’icône du cinéma français
Chiara Mastroianni a ensuite appelé sur la scène sa maman, Catherine Deneuve, l’icône du cinéma français qui, a-t-elle précisé, a horreur qu’on l’appelle ainsi ! L’actrice française a alors lu les mots de la poétesse ukrainienne Lessia Oukraïnka : « Je n’ai plus ni bonheur ni liberté. Une seule espérance m’est restée : revenir un jour dans ma belle Ukraine.»
Un peu hésitante, ou émue peut-être, Catherine Deneuve a ensuite prononcé la traditionnelle phrase déclarant ouvert le 76 e Festival de Cannes en omettant toutefois de le faire avec Michael Douglas, elle en français et lui en anglais !
Chiara Mastroianni, la maîtresse de cérémonie a alors clôturé sa présentation en citant Georges Cukor, le réalisateur américain d’origine hongroise : « Le cinéma, c’est comme l’amour, quand c’est bien, c’est formidable, quand c’est pas bien, c’est pas mal quand même».
Johnny Depp sous le ciel cannois
La soirée s’est poursuivie avec la projection du film d’ouverture, « Jeanne du Barry » de Maïwenn avec Johnny Depp dans le rôle du Roi Louis XV. Un Johnny Depp qui, loin du vacarme médiatique lié à son divorce Outre-Atlantique semblait revivre sous le ciel de Cannes où, au pied des marches du Palais des Festivals, il a longuement sacrifié au jeu des selfies et des autographes.
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