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Cinéma : pour les jeunes réalisateurs, le défi du premier film

Un article rédigé par Hugo Vasseur - RCF Anjou, le 20 janvier 2025 - Modifié le 20 janvier 2025

Le festival angevin de cinéma Premiers Plans fête cette année les 20 ans de ses Ateliers : une résidence, organisée pendant le festival, qui accompagne les cinéastes qui travaillent sur leur premier long-métrage. Une aide précieuse puisque la création d’un premier film peut être un véritable parcours du combattant. 

La réalisation d'un premier film, c'est de "l'endurance", selon la réalisatrice Marie Rosselet Ruiz. / ©PixabayLa réalisation d'un premier film, c'est de "l'endurance", selon la réalisatrice Marie Rosselet Ruiz. / ©Pixabay

Réaliser un premier long-métrage demande de la patience et de la persévérance. Beaucoup de persévérance. Marie Rosselet Ruiz, réalisatrice et participante aux Ateliers d’Angers en 2023, n’en pense pas moins. La cinéaste travaille sur son premier long-métrage - nommé “Authentiks” - depuis des années, et témoigne de la difficulté du processus : « Tous les retours, les commissions d’aide à l’écriture, à la réécriture… Parfois, on a un peu l’impression de patauger dans la semoule », explique-t-elle. D’autant plus que le développement d’un premier film est long : 4 à 6 ans en moyenne. 

Un outil important

Dans ce contexte, les Ateliers permettent à ces jeunes réalisateurs de prendre du recul. Pendant une semaine, ils échangent avec des techniciens, des producteurs, des compositeurs… Bref, des gens qui ont « un rapport concret au film, donc pas uniquement théorique et scénaristique », affirme Marie Rosselet Ruiz. « Ça permet d’orienter la réécriture, pour qu’elle soit plus en lien avec la fabrication du film. »

« Une question d’endurance »

Même avec cet accompagnement, tenir un projet au très long-terme reste une épreuve. « Il faut constamment trouver le désir de se remettre dans cette histoire », explique Mathieu Volpe, réalisateur et ancien résident des Ateliers, lui aussi. « Quand on l’a imaginée il y a quelques années, on n’était pas vraiment les mêmes personnes. On évolue, on a plus envie de raconter la même chose, les intentions changent… Tout ça provoque des moments de doute », confie-t-il.

Ces périodes de remise en question, bien qu’inévitables, peuvent finir par menacer l’identité initiale du projet. L’enjeu est alors de « ne pas perdre son film », explique Marie Rosselet Ruiz. « Au final, c’est une question d’endurance. »

Son projet et celui de Mathieu Volpe - baptisé L’Or Rouge - seront en tournage d’ici fin 2025.

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