Laurent Temmerman, responsable du service du temporel du Brabant wallon, nous explique les démarches générales quand se pose la question d’une réaffectation de lieu de culte. Pour l’instant, une seule, l’église Saint-Sépulchre à Nivelles, est officiellement inutilisée et désacralisée, et en projet de réaffectation.
La réflexion se mène à plusieurs et tient compte du projet pastoral (cette église est-elle encore utilisée, peut-elle l’être encore ?), de la dimension financière (le coût d’entretien est-il démesuré par rapport à son utilisation ?). Il est tenu compte aussi de la particularité architecturale, patrimoniale de l’église.
Avant de désacraliser une églises, des alternatives sont cherchées : possibilité de confier le lieu à un autre culte chrétien par exemple. Si des alternatives raisonnables n’existent pas, la décision de désacraliser est prise mais alors en cherchant un projet en priorité avec un usage sociétal (bibliothèque ou ASBL sociale par exemple) et in fine une transformation en logements par exemple. Cette recherche de projet implique l’Archevêché, le Vicariat du Brabant wallon, la paroisse, l’unité paroissiale, la fabrique d’église et la commune, les pouvoirs publics.
Laurent Temmerman souligne que « la décision de désaffecter une église ou une chapelle ne se fait pas de gaîté de cœur, c’est le reflet d’un échec. Et quel que soit le projet choisi, il provoque toujours des contestations, même de quelques personnes : l’attache à une église est forte. Elle évoque des souvenirs (baptême, mariage, funérailles), il marque une identité, elle est un repère urbanistique. ».
Le discernement et la communication sont les maîtres mots dans le processus de désacraliser ou non un lieu de culte.
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