Deux romans, deux femmes, seules, qui cherchent à reprendre pied, à trouver refuge quelque part, parce qu’il faut bien habiter quelque part.
Des hommes possibles
Pour cette narratrice, les hommes pourraient bien être cet appui nécessaire pour reprendre pied, à moins que ce soit cette maison à la campagne qui permettrait de se poser, enfin, et cesser de s’inquiéter du passé.
Pauline Klein signe Des hommes possibles son cinquième roman. Auparavant il y a eu notamment Fermer l’œil de la nuit, qui raconte l’histoire d’une femme seule, qui ne fait rien de ses journées, un peu comme un des personnages de Murielle Magellan, mais on s’arrête là, c’est un roman de 2012. La question de la solitude se pose aujourd’hui, travaillée par la fiction. Et la maison de campagne est-elle un refuge ou une fuite ?
Des hommes possibles, de Pauline Klein, est publié chez Flammarion.
La Fantaisie
Pour Mona, la dépression s’éloigne petit à petit. Elle trouve un nouveau logement, y découvre un manuscrit, une histoire qui va l’envoûter et la pousser à aller de l’avant, à partir à la rencontre d’inconnus qui, peut-être, pourront éclairer le passé et permettre un avenir.
Murielle Magellan était venue parler de Changer le sens des rivières, paru en 2019, et puis il y a eu Géantes en 2021. Un nouveau roman aujourd’hui, au cœur de ses activités de cinéaste, dramaturge, scénariste pour la télévision, le cinéma, réalisatrice…
La Fantaisie, de Murielle Magellan, est publié chez Mialet-Barrault.
Deux coups de coeur...
Un grand roman de nature et d’aventure, l’histoire de sept sœurs, les sept filles du chasseur d’ours qui hantent la forêt finlandaise, mi-gamines, mi-louves, confrontées à la faim, le froid, la violence aussi d’un nature hostile qu’il faut maîtriser à coup de maléfices. Un monde dur, minéral, sauvage. Elles chassent, dépècent les animaux, vendent la peau de l’ours et du renard, s’enfoncent à nouveau dans la forêt profonde. Un livre envoûtant. Sous le titre « Les filles du chasseur d’ours », d’Anneli Jordhal, traduit du suédois par Anna Gibson, et publié aux éditions de l’Observatoire.
Nature encore, avec le combat de Camille et Jérôme, qui veulent défendre la forêt : « Il y a cinq ans, les tractopelles ont commencé à dévorer la forêt. Sans sommation. Un matin, elles étaient là. » Et nos héros se dressent contre le projet de panneaux voltaïques déployés à grande échelle. Camille ne désarme pas, Jérôme la suit autant que possible… Camille s’en va est le troisième roman de Thomas Flahaut, publié à l’Olivier.
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