Pourquoi se marier à l’église et comment s’y préparer en 2023? Le profil des fiancés qui font le choix d’un mariage religieux a évolué ces trente dernières années et la foi n’est plus le moteur principal de ce choix. Alors que le diocèse de Marseille propose “le pélé des fiancés” le 18 mars prochain, nous avons voulu en savoir plus dans “carrefour catholique” avec nos invités Luc et Ghislaine Tavignot qui font la préparation au mariage depuis 25 ans.
“C’est un accueil inconditionnel, précise Luc Tavignot, on reçoit tout type de couple”. En vingt ans, le visage des jeunes fiancés qui souhaitent se marier à l’église a beaucoup changé. Ils ont souvent des enfants et sont déjà bien installés dans la vie, ont acheté une maison, une voiture, le mariage religieux arrive après la concrétisation de projets plus matériels.
Pour Ghislaine, les fiancés qui font le choix d'un mariage religieux, font “un acte de foi et même de révolution dans un monde où les couples sont plus éphémères”. Luc complète en riant, “moi je dis qu’il faut être fou pour se marier à l’église parce que c’est pour l’éternité”; il s'arrête, lance un regard à sa femme et ajoute: “mais c’est merveilleux, on est marié depuis 35 ans et c’est 35 ans de bonheur!”.
Pour Ghislaine, demander un mariage religieux donne "un plus" au couple. “Même si les gens ne sont pas croyants, il y a le rituel que propose l’église qui les rassure et la beauté de la liturgie qui les touche”. Les conjoints non-croyants qui accompagnent leur moitié, cheminent aussi. Lors de la préparation, les animateurs des “centres de préparation au mariage” comme Luc et Ghislaine évoquent la communication et le dialogue dans le couple, ainsi que des questions plus inattendues comme celle d’affronter ensemble les épreuves ou encore la maladie.
Il ne s'agit pas seulement de préparer la cérémonie de mariage mais de les aider à vivre leur vie de couple après le mariage religieux en se basant sur les quatre piliers chrétiens du mariage: la liberté, l'indissolubilité, la fidélité et la fécondité. Ghislaine précise, “notre boulot c’est de leur montrer combien Dieu est déjà présent dans leur amour et ça, parfois, ils ne le percevaient pas”. Luc, lui, se montre plus provocateur et aime surprendre les fiancés en leur disant que le mariage à l’église est “un mariage à trois, un mariage avec Dieu et on leur rappelle qu’ils peuvent s’appuyer aussi sur cette relation à Dieu”, une manière, pour lui, d’illustrer la dimension sacramentelle du mariage chez les catholiques.
Ghislaine et Luc font la préparation au mariage depuis 25 ans. Tout a commencé simplement par la demande d’un prêtre de la paroisse Sainte Marguerite de Marseille qui leur a demandé de bien accueillir et d’entourer les fiancés. “On a donné un coup de main qui dure encore 25 ans après”, plaisantent-ils. Un engagement qui a beaucoup nourri leur couple, par le fait de témoigner, de réfléchir ensemble sur l’engagement et “ce plaisir de la rencontre des autres”. Un vrai plus pour eux, qui fait penser qu’ils sont prêts à perpétuer cet engagement pour les 25 prochaines années.
En attendant, ils seront présents au “pélé des fiancés” proposé par le diocèse de Marseille le samedi 18 mars à partir de 10h30 à Notre Dame de la Garde. Une journée pour “offrir l’amour de son couple et toucher du doigt l’amour de Dieu pour celui-ci”.
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