Éclats de rose : l'association qui aide les femmes à se retrouver

Quelques années plus tôt, elle n'aurait pas imaginé travailler au contact de femmes en difficulté. "À la base, moi, j'étais coiffeuse" raconte Valérie Horber dans un sourire. Après avoir collaboré pour de grandes marques de coiffure, elle a rejoint son mari dans un cabinet d'avocats. En découvrant l'association parisienne Pour la beauté des femmes, qui vient en aide aux femmes précaires, elle a cherché à intégrer bénévolement son pendant nancéien... qui n'existait pas. Éclats de roses est née en 2018. 

 

Elles peuvent revenir à une féminité oubliée 

 

Depuis 3 ans, elle oeuvre donc bénévolement au bien-être de femmes précaires ou victimes de violences. "Je leur prouve qu'elles peuvent revenir à une féminité oubliée. On travaille beaucoup sur l'estime de soi.", nous explique Valérie Horber, qui gère son association toute seule. Pour arriver à cela, elle propose divers ateliers : coiffure, maquillage, faux entretiens d'embauche, ateliers de DIY (conception de produits faits maison). Et Valérie Horber le voit, son action est bénéfique aux femmes qui bénéficient de ces moments d'échange : "elles parlent beaucoup lorsque l'on est en petit comité, elles se libèrent. Je ne suis pas dans un salon de coiffure, je ne fais pas de rendement, donc on prend le temps." 

 

Valérie Horber lance un réel appel à bénévoles. Mais, un engagement bénévole dans ce secteur n'est pas toujours une évidence. "C'est pas facile à trouver des bénévoles dans le domaine de l'esthétique ou de la coiffure", nous témoigne-t-elle. "Les gens travaillent, ils ont beaucoup de mal à trouver du temps." Pourtant, elle ne recherche pas spécifiquement des professionnels dans le domaine : "pour se maquiller, il suffit qu'on sache se débrouiller, on peut arriver à faire de jolies choses." La principale qualité pour devenir bénévole est surtout de savoir écouter, nous confie la présidente de l'association Éclats de roses, car les ateliers proposés sont à la fois thérapeutiques et pédagogiques. Elle devrait collaborer dans un espace dédié avec la prochaine Maison des femmes (prévue pour début 2024) créée par la ville de Nancy, lieu fixe où les femmes victimes de violences seront accueillies et prises en charge.