JavaScript is required

Élever son enfant dans un pays étranger : un challenge

Un article rédigé par Maud de Bourqueney - Dialogue RCF (Aix-Marseille), le 16 décembre 2022 - Modifié le 17 juillet 2023
C'est Que du BonheurEtre parent en exil : le choc des cultures

Changer de pays, c’est découvrir de nouveaux codes de société. L’éducation d’un enfant n’y échappe pas. Sommeil, alimentation, autonomie : tout est différent. Comment s’y adapter ? Faut-il s’y adapter ? Entretien avec l’anthropologue marseillaise Clotilde O’Deyé.

Pixabay - Photo d'illustration Pixabay - Photo d'illustration

Lors d’un exil, au-delà de la douleur d’avoir quitté son pays, comment accompagner son enfant à s'épanouir et à vivre en société, quand tout est différent, quand les codes ne sont pas les mêmes ? Et si chaque culture avait à apprendre de l'autre en termes de parentalité ? C’est le thème d’un livre écrit par l’anthropologue marseillaise Clotilde O’Deyé : «Accompagner la parentalité en exil » aux éditions de l’EHESP.

Elle théorise le concept de parentalité située :

 

On éduque ses enfants, sans le savoir, dans le but qu’ils soient adaptables à la société dans laquelle ils vivent. On va leur transmettre des compétences, on va reproduire des gestes, apporter des priorités éducatives qui sont liés en fait à notre environnement de vie. 

 

Ces parents se retrouvent donc confrontés à d’autres façon de faire liées à leur nouvel environnement. L’exemple le plus frappant est le sommeil. En Europe, la société s’attend à ce que le couple parental redevienne vite un couple et donc que l’enfant dorme seul dans sa chambre. Il faut qu’il se couche tôt car dans une société industrialisée les parents et les enfants se lèvent tôt. 

 

Dans d’autres cultures, le principe de fusion avec l’enfant est assumé jusqu'à 6 ou 7 ans. L'enfant ne dort pas seul. Les horaires sont moins rigides. En revanche, il aura des responsabilités plus tôt dans la vie de la communauté.

 

Mais alors qui doit s’adapter ?  Clotilde O’Deyé conseille d’engager un dialogue : « Pourquoi on fait comme ça, et vous pourquoi vous faites ça ?» et de trouver des ajustements entre bienfaits en terme de santé et valeurs culturelles.

 

Ce livre s’adresse d’abord aux acteurs, qui accompagnent des parents exilés, enseignants, médecins, psychologues ou bénévoles, pour leur donner des clés de compréhension et de communication. « Cela s’adresse aussi à tous les parents parce que cela permet d’explorer autrement la parentalité avec un regard anthropologique qui est peu développé » avance Clotilde O’Deyé.

C'est que du bonheur l'émission sur la parentalité
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
C'est Que du Bonheur
C'est que du bonheur l'émission sur la parentalité
Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.